L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et le Global green growth institute (GGGI) ont signé une convention de financement pour la mise en œuvre du projet de renforcement de la résilience et du développement durable de l’axe Kaya-Dori, dans la région Centre-Nord du pays jeudi 9 mars 2023 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Selon la stratégie de mise en œuvre des interfaces entre l’humanitaire, le développement et la paix du gouvernement coréen, qui vise à contribuer aux efforts internationaux pour s’attaquer aux causes profondes de la fragilité, KOICA promeut le développement durable en renforçant la capacité à gérer les risques sociétaux, politiques, économiques et environnementaux, a-t-on appris d’un communiqué diffusé à Ouagadougou ce 14 mars 2023 et reçu à VivAfrik.
D’une durée de trois années, l’enveloppe financière dudit projet est de 3 millions de dollar américain, soit environ 2 milliards de FCFA.
Selon le document officiel, le projet sera mis en œuvre par GGGI en collaboration avec le Gouvernement du Burkina Faso, l’Alliance Technique d’Assistance au Développement (ATAD) et l’Action pour la Promotion des Initiatives Locales (APIL), à travers des activités qui couvrent, entre autres, la préservation de l’environnement, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire, la promotion de la femme, les activités génératrices de revenus, l’agriculture durable, et la gestion de ressources naturelles.
Il tient compte des multiples initiatives existantes en appui au Gouvernement pour faire face aux impacts des attaques terroristes, essentiellement la prise en charge des Personnes Déplacées Internes (PDI), qui impliquent plusieurs organisations internationales et nationales. Cependant, il va au-delà de l’urgence (humanitaire) pour construire une résilience communautaire et un développement durable centré sur la croissance verte locale dans sa zone d’intervention.
Ce projet contribuera à l’atteinte des objectifs de son département, à travers la récupération et la gestion durable des terres agricoles dégradées pour l’agriculture, le verdissement des plans locaux de développement, la promotion de l’utilisation de systèmes de pompage solaire pour la production agricole, l’amélioration de l’accès à des systèmes de cuisson protectrice de l’environnement, la création de jardins communautaires nutritifs, etc., a relevé dans le texte, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA).
GGGI, sur la base de la capitalisation systématique des résultats du projet, concevra un modèle d’intervention reproductible à grande échelle de promotion de la croissance verte en situation de conflit et fragilité.
« Ce projet viendra soulager la population de la région en apportant un appui considérable dans la prise en charge pour les Personnes Déplacées Internes (PDI). En plus des solutions pour une autonomie financière et durable de 750 ménages bénéficiaires directs, et plus de 18 750 personnes indirectes dont 60% de femmes sont à saluer », a pour sa part indiqué le gouverneur de la Région du Centre-Nord, le colonel major Zoewendmanego Blaise Ouédraogo.
De son côté, le directeur du bureau KOICA en Côte d’Ivoire couvrant plusieurs pays d’Afrique, Dong-wan Woo est revenu sur l’importance pour la KOICA de renforcer et dynamiser la coopération entre la Corée et le Burkina Faso. Affirma-t-il : « renforcer la résilience et consolider la paix sur l’axe Kaya-Dori par ce projet montre au peuple Burkinabé que la Corée est un pays ami soucieux du devenir du Burkina Faso ».
Rappelons que ces cinq dernières années, GGGI et la KOICA ont renforcé leur partenariat en réalisant plusieurs projets dans le monde ensemble. L’on peut citer quelques exemples comme la promotion des énergies renouvelables au Fidji, Vanuatu, aux îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée; celui du traitement des eaux usées et des déchets solides pour la République démocratique populaire du Laos ; la gestion de la crise écologique de la mer d’Aral que faisait face la République du Karakalpakstan; la promotion de l’agriculture intelligente face au climat au Népal ; le renforcement des capacités de gestion des déchets solides et des boues de vidange dans l’agglomération de Kampala (Ouganda) et un projet de restauration des forêts et des paysages face au changement climatique en Ethiopie.
Moctar FICOU / VivAfrik