Le directeur national de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles, Ibrahima Mendy a soutenu, dimanche 5 mars 2023 à Paris, la capitale française que les statistiques agricoles du Sénégal sont difficilement contestables, car elles sont analysées et validées par les experts d’un organisme international, le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) avant leur publication.
M. Mendy qui s’exprimait lors de la clôture de la 59ème édition du Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris ouvert le 25 février et clôturé le 5 mars 2023 a laissé entendre : « nous avons des enquêteurs dans tous les départements du Sénégal. Ils collectent les données et les traitent, ce qui permet d’en tirer les premières informations, qui ne sont publiées qu’après une validation faite par le CILSS, lequel envoie des experts chevronnés au Sénégal pour ce travail. Une fois que ces experts valident nos données, nous estimons qu’elles sont fiables et les publions ».
« Nos statistiques sont souvent l’objet de controverses. Mais ceux qui en débattent sont généralement des gens qui ne savent pas comment nous collectionnons les données », a argué le directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA), rappelant que le CILSS est un organisme régional créé en 1973 par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, dont le Sénégal.
« Le Sénégal est l’un des pays de la région qui collectent annuellement des données agricoles, les traitent et les publient. Nos données sont collectées et traitées avec une méthodologie approuvée à une échelle régionale, dont le CILSS est garant », a argué Ibrahima Mendy, docteur en statistique.
Aussi a-t-il accusé, « le plus souvent, ce sont des politiciens qui remettent en cause nos données […] Je comprends cela parce que les statistiques agricoles sont importantes dans l’élaboration des indicateurs macroéconomiques du pays (…) Mais on ne peut contester une statistique que lorsqu’on utilise une méthodologie produisant des données permettant de dire qu’elles ne sont pas exactes ».
Enfin Ibrahima Mendy, également commissaire aux expositions du MAERSA au SIA depuis plusieurs années a insisté sur fait qu’il respecte les techniciens. « Je respecte les techniciens qui font ce travail. Nous considérons que les données que nous publions sont fiables, car elles sont validées par le CILSS et des institutions comme la Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (PAM), les agences des Nations unies chargées de l’agriculture et de l’alimentation) ».
Moctar FICOU / VivAfrik