Les pays africains peinent à respecter leurs engagements relatifs à la Déclaration de Malabo sur l’agriculture 

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Les sept engagements de la Déclaration de Malabo en matière d’agriculture pris en juin 2014 sont loin d’être tenus par les Etats africains. « Sur les 54 pays que compte l’Afrique, seul le Rwanda est sur la bonne voie », a déploré, jeudi 22 février 2023 à Dakar le responsable des TIC et de la gestion des connaissances au Forum africain des services de conseil agricole (AFAAS, sigle anglais).  

Si l’on se fie à Andrianjafy Rasoanindrainy qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de planification régionale avec les points focaux du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique EX Pilier 4 (PDDAA-XP4) des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) des vingt-trois pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre membres du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), ce retard s’explique entre autres par le manque d’un leadership fort dans ce domaine, un capital humain pas suffisamment formé ou dont les capacités n’ont pas été renforcées durant des années…

Cette rencontre devrait donc permettre à la recherche et à l’innovation agricoles y compris aux services de vulgarisation de contribuer efficacement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, au développement économique et à l’atténuation des changements climatiques en Afrique.

Pour atteindre cet objectif, il urge de renforcer les capacités, l’efficacité et le positionnement des organisations régionales et sous-régionales de recherche et de vulgarisation agricoles ainsi que des systèmes nationaux de recherche agricole tout en encourageant la collaboration et le partage des savoirs entre les organisations.

Le partage des savoirs entre les différentes organisations de recherches agricoles devrait donc permettre au continent noir d’atteindre l’autosuffisance alimentaire si l’on sait que l’Afrique, malgré son potentiel agricole important, peine toujours à nourrir sa population dans la mesure où les différentes initiatives portées par l’Union africaine n’ont pas produit les résultats escomptés.

Se prononçant sur ce point précis, M. Rasoanindrainy a laissé entendre que « nous encourageons les échanges en termes de produits, mais aussi en termes de connaissances. Il faut que nous sachions gérer nos ressources naturelles de façon plus durable et que nous travaillions ensemble, coordonnions nos actions pour des résultats beaucoup plus palpables ».       

Les actions et expériences innovantes à partager au cours de cet atelier contribueront, en autres, à renforcer les connaissances agricoles, influencer la formulation des politiques agricoles basées sur l’utilisation des résultats de la science et de l’innovation pertinente face au changement climatique.

Moctar FICOU / VivAfrik

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