La Banque agricole du Sénégal (LBA) et Global Green Growth Institute – GGGI – (en français = Institut mondial de la croissance verte) ont procédé, ce mercredi 22 février 2023, à la signature de protocoles d’entente (Memorandum of understanding + MOU +) afin de promouvoir une agriculture intelligente face au climat dans la vallée du fleuve Sénégal.
« Cet événement témoigne de l’engagement des deux parties dans le court terme, trois ans, non seulement sur le projet d’Irrigation solaire et d’agriculture intelligente face au climat, mais également dans l’accompagnement de La Banque agricole à l’accès à la finance climat dans le cadre de son accréditation au GCF ou dans la promotion d’autres mécanismes de financement comme les obligations vertes dans l’agriculture, à titre d’exemple », a précisé la Représentante résidente de GGGI au Sénégal.
A en croire Assana Magagi- Alio, cet événement est tout d’abord le signe très concret de la vitalité et de l’excellence de la relation entre LBA et GGGI à travers les actes, les engagements, les perspectives…
Mme Alio qui est d’avis que ce résultat est le fruit d’un travail de longue haleine, depuis la signature du premier MOU, le 27 novembre 2018, un temps des temps forts de la première semaine nationale de la Croissance verte a rendu un hommage appuyé à ses prédécesseurs notamment le Dr Mahamadou Tounkara qui a initié le processus et Romain Brillié qui a maintenu la lancée tout ceci grâce au leadership et l’engagement constants du directeur général de LBA, Malick Ndiaye.
GGGI s’oriente vers la réalisation de ses ambitions pour le Sénégal. C’est pourquoi, « ce MOU ne représente pas un simple engagement, aussi important soit-il. L’enjeu est beaucoup plus large. Il nous faut collaborer pour contribuer à la mise en place de mécanismes de co-financements innovants pouvant contribuer à la promotion des bonnes pratiques d’agriculture intelligentes face au climat, en capitalisant les résultats de nos initiatives conjointes en cours de mise en œuvre », a suggéré Assana Magagi- Alio.
Concluant son allocution, elle a indiqué que les enjeux d’assistance technique pour la mobilisation de ressources et de mise en œuvre de projets conjoints sont au cœur du partenariat stratégique entre la LBA et GGGI. Pour elle, « il faudra rapidement adopter un plan d’action ou au plus une feuille de route sur la coopération institutionnelle afin de pouvoir opérationnaliser ce MOU ».
Pour sa part, le directeur général de LBA, Malick Ndiaye, a confirmé que la signature de protocoles d’entente consacre « la formalisation des relations que nous avons voulues entre les deux entités de façon à pouvoir promouvoir une agriculture intelligente face au changement climatique ».
L’objectif est voir dans quelle mesure la LBA et GGGI pourront travailler pour apporter aux agriculteurs, particulièrement ceux de la vallée du fleuve Sénégal, les instruments, les moyens dont ils ont besoin à l’effet de mieux produire tout en respectant l’environnement et permette à cette vallée d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés en termes d’autosuffisance alimentaire ?
GGGI a récemment, grâce à sa coopération, enregistré l’arrivée d’un partenaire qatari qui a décidé de mettre à sa disposition des ressources visant à aider à diffuser les technologies du solaire à travers l’irrigation, a rappelé Malick Ndiaye qui a fait valoir que la LBA a était partie prenante dans ce processus afin de déployer toute l’énergie nécessaire.
En outre, « nous avons co-financé la production de semences de riz dans la vallée du fleuve Sénégal. Notre contribution est importante quand vous comprenez l’importance de la semence dans une chaine de valeur comme le riz. Avec ce mémorandum nous envisageons, avec le GGGI, d’aller plus loin. Car, notre objectif est de faire en sorte que cette activité considérée comme une activité pilote puisse être positive et amplifiée demain en faisant en sorte que nous puissions porter un projet d’envergure auprès du Fond vert climat ou d’autres bailleurs », a déclaré le directeur général de la LBA.
Moctar FICOU / VivAfrik