Le gouvernement angolais a multiplié par quatre la production d’énergies renouvelables, ceci, grâce au programme de la banque africaine de développement (BAD). Le Programme d’énergie renouvelable mis en œuvre en Angola entre 2019 et 2022 a contribué à définir un cadre d’approvisionnement énergétique viable et durable qui stimule les investissements des producteurs indépendants dans le secteur des énergies renouvelables, en particulier dans le solaire et l’hydroélectricité.
Dès fin 2021, l’Angola avait amélioré son taux d’électrification national qui est passé de 33 % en 2017 à 43 % en 2021. Le pays a également augmenté la composante renouvelable du mix énergétique de 59 % en 2017 à 64 % en 2021, selon un rapport publié par la banque le 9 janvier dernier, a indiqué la BAD dans son site internet.
La même source précise que le programme de la banque a particulièrement permis au gouvernement angolais de multiplier par quatre la production d’énergies renouvelables qui est passée de 125 mégawattheures à 500 mégawattheures (principalement dans l’énergie solaire).
Le Fonds des énergies durables en Afrique (SEFA, sigle en anglais), un fonds spécial multi-donateurs administré par la Banque africaine de développement a accordé un don d’un million de dollars américains pour le programme.
Le programme aide l’Angola à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à atténuer les effets négatifs des mégaprojets énergétiques. En outre, le programme permet de mettre en place un cadre favorable à l’investissement privé dans le secteur des énergies renouvelables et de renforcer les capacités de conception, de mise en œuvre et de suivi des projets, a poursuivi la Banque africaine de développement dans son site internet.
Selon le rapport, la mise en œuvre de cadres réglementaires favorables pour attirer des producteurs indépendants d’électricité crédibles, comme le prévoit l’opération d’assistance technique de la banque, répond aux besoins du pays.
Le programme soutient la mobilisation des investissements du secteur privé dans les énergies renouvelables grâce à la mise en place d’une série de cadres politiques et réglementaires. Celles-ci comprennent des réformes et l’incorporation de lois révisées pour s’adapter aux investissements dans les énergies renouvelables et aux normes internationales.
Cet appui a abouti à la finalisation de plusieurs textes importants. Il s’agit d’une part, d’un ensemble de documents portant sur les appels d’offres relatifs aux producteurs indépendants d’électricité, et d’une feuille de route pour la mise en œuvre du programme de passation de marchés, d’autre part.
Le contexte énergétique de l’Angola lors de la préparation du Programme d’énergie renouvelable, en 2017, était caractérisé par un faible accès à une énergie propre, moderne et fiable –33 % dans l’ensemble du pays. Après avoir atteint 43 %, la stratégie de développement à long terme vise désormais à élargir l’accès à l’électricité à 60 % de la population d’ici à 2025. Et les énergies renouvelables devraient représenter 70 % de la capacité installée du pays, a encore précisé la BAD.
Concluant que le gouvernement angolais prévoit d’installer 100 mégawattheures de capacité solaire d’ici à 2025, dont 30 mégawattheures hors réseau.
Moctar FICOU / VivAfrik
