Environ 2 500 familles de déplacés de Rutshuru ont dit, vendredi 20 janvier 2023, vivre sans assistance depuis trois mois au site de Buvira, territoire de Nyirangongo Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC).
Désemparés, ces déplacés de Rutshuru affirment arriver au bout de leur patience et préfèrent retourner dans leurs entités sous occupation du M23. C’est du moins ce qu’a confié à nos confrères de Radio Okapi, Jean-Baptiste Ntezimana. « On n’en peut plus. Je pense que nous n’allons plus rester longtemps ici car le premier ennemi c’est la famine. Que le gouvernement nous ramène chez nous. Je préfère mourir chez moi que souffrir de la sorte… ».
A l’en croire, ils enterrent des enfants et des femmes enceintes qui meurent de faim. Suffisant pour Jean-Baptiste Ntezimana d’exprimer leur idée de retourner dans leurs milieux d’origine.
« Beaucoup de gens vont chercher à manger dans la brousse. Je ne crois pas que nous allons rester encore ici, nous sommes obligés de nous jeter entre les mains du M23, nous avons déjà écrit et envoyé partout. Si on ne veut pas nous aider qu’on nous ramène chez nous », a-t-il insisté dans les ondes de Radio Okapi.
M. Ntezimana reconnait tout de même que le site de Buvira a été aménagé grâce aux efforts du gouvernement à travers l’ONG ACRUR.
Selon le média cité plus haut, cette structure a érigé une vingtaine d’hangars pour protéger ces déplacés des intempéries, et a mis en place toute un dispositif d’hygiène et approvisionnement en eau potable.
Moctar FICOU / VivAfrik