Les douanes et la Garde civile ont démantelé un réseau de trafic de déchets électroniques vers l’Afrique en Espagne a été démantelé et 43 personnes ont été interpellées « pour des délits présumés contre l’environnement, faux et usage de faux, et appartenance à une organisation criminelle », ont annoncé les autorités espagnoles, mardi 3 janvier 2023, ajoutant que cette organisation a envoyé depuis les îles Canaries plus de 5 000 tonnes de déchets électroniques dangereux à plusieurs pays africains, dont le Sénégal, le Nigeria, la Mauritanie et le Ghana.
D’après les Douanes et la Garde civile espagnoles, l’« organisation criminelle qui, durant les deux dernières années, avait réussi à envoyer depuis l’île de la Grande Canarie vers l’Afrique plus de 5 000 tonnes de déchets dangereux d’appareils électroniques, aurait engrangé plus d’un million et demi d’euros » de bénéfice.
Les déchets étaient envoyés par bateaux, « principalement » en Mauritanie, au Nigeria, au Ghana et au Sénégal.
Signalons que des pays africains étaient devenus des dépotoirs de déchets électroniques en provenance des îles Canaries. Ils recevaient des appareils électroniques pourtant hors d’usage et devenus déchets dans leurs pays d’origine. Les auteurs de ce trafic ont créé une entreprise fictive prétextant d’une gestion de déchets et récupéraient ces appareils pour ensuite les vendre en Afrique dont notamment au Nigéria, en Mauritanie, au Ghana et au Sénégal. C’est plus de 5 000 tonnes de déchets électroniques qui ont été ainsi déversés sur le marché africain pour un bénéfice économique de plus d’un million et demi d’euros selon le ministère espagnol des Finances. Et pourtant ce sont des déchets toxiques et dangereux pour l’environnement. Ils devraient être confiés à des entreprises autorisées pour leur décontamination.
Cette entreprise fictive, explique le Magazine Géo, exporte des appareils qui contiennent du mercure, du plomb, du cadmium, de l’arsenic et du phosphore toutes choses qui contribuent au réchauffement climatique.
Le réseau a été finalement démasqué par les douanes et la garde civile espagnoles. Selon les explications des explications des autorités, la démarche du réseau consistait à retirer les déchets de la filière légale à l’aide d’une supposée entreprise de gestion qui falsifiait des documents sur la provenance et la gestion. 43 trafiquants ont été mis aux arrêts et sont accusés de délits présumés contre l’environnement, de faux et usage de faux, et d’appartenance à une organisation criminelle.
Ces déchets étaient ensuite présentés comme des articles d’occasion pour être envoyés à ces pays africains.
Moctar FICOU / VivAfrik