Sénégal : Le financement du PNDIES, la modernisation du secteur de l’élevage et la protection du tapis herbacé, les mesures phares de la JNE

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Le président de la République du Sénégal qui a présidé, jeudi 29 décembre 2022, la Journée nationale de l’élevage (JNE) à Tambacounda a annoncé la mise en place d’un programme de développement des pare-feux afin de protéger le tapis herbacé et les écosystèmes.

« Je demanderai au Premier ministre de vous réunir avec le ministère de l’Environnement, pour vous doter d’un programme capable de vous donner de moyens matériels et financiers pour développer des pare-feux et protéger le tapis herbacée », a dit Macky Sall. Le chef de l’Etat répondait à une doléance des éleveurs à l’occasion de la Journée nationale de l’Elevage. Selon lui, « une attention particulière doit être accordée à la préservation de nos écosystèmes naturelles ».

Macky Sall qui s’est réjoui du choix qui porté sur la région de Tambacounda a reconnu que cette région la région regorge d’énormes ressources pastorales et constitue la principale zone de repli du cheptel transhumant. Le potentiel existe mais le vrai défi reste une exploitation exhaustive de toute la chaine de valeur » a-t-il dit. Le thème de cette huitième édition a porté sur la « Modernisation et Intensification des systèmes d’élevage pour une compétitivité des chaînes de valeur animales et la souveraineté alimentaire ».

Ce thème a permis au chef de l’Etat de mettre l’accent sur les enjeux de l’heure. « Face aux nombreux défis climatiques, sanitaires, économiques et sécuritaires, ce thème interroge notre capacité à agir positivement sur toute la chaine de valeur ; de l’approvisionnement à la commercialisation, en passant par la production, le développement des ressources humaines et la mise en place d’infrastructures de qualité. Elle implique également le renforcement des synergies et collaborations entre toutes les structures en charge de l’agriculture, de l’élevage, de la foresterie, de l’hydraulique rurale, ainsi que tous les autres acteurs impliqués.

À en croire la présidence, cette 8ème édition de la Journée nationale dédiée à l’élevage, les acteurs sont venus des quatorze régions du Sénégal pour exposer leurs réalisations. En visite dans les différents stands, le président Macky Sall a pu mesurer les efforts consentis pour la modernisation du secteur. Les échanges avec les éleveurs lui ont permis également de savoir leurs préoccupations et les aspects sur lesquels l’accent doit être mis pour une meilleure compétitivité des chaînes de valeurs animales.

« Les éleveurs souffrent encore du prix de l’aliment de bétail. Pour contourner cette grande difficulté, il faut d’abord préserver l’écosystème pastoral », a soutenu Macky Sall. Il a estimé qu’il faut produire davantage de cultures fourragères en faisant vacciner le cheptel.

Le chef de l’Etat a annoncé que le gouvernement va « développer et renforcer les moyens de l’élevage dans l’exercice budgétaire prochain ».

« La matérialisation des orientations des travaux préparatoires permettra un renforcement de la modernisation de notre élevage qui contribuera plus efficacement à la prise en charge des enjeux liés à la souveraineté alimentaire ; tel que programmé dans le Plan d’Action accéléré et ajusté (PAP 2A) pour la période 2021-2023. Mais pour y arriver, une attention particulière doit être accordée à la préservation de nos écosystèmes naturels, notamment à travers la lutte contre les feux de brousse, la protection des points d’eau, l’insertion harmonieuse des activités économiques et une bonne cohabitation entre éleveurs et agriculteurs » poursuit le chef de l’État.

Qui a renchéri que « c’est conscient de cet impératif, et à la suite d’un long processus d’élaboration participatif et inclusif, que j’ai fait adopté, hier en conseil des ministres, le Projet de loi portant Code pastoral, qui au terme de son approbation viendra renforcer les instruments de notre politique en matière d’élevage. Tout comme le Programme national de Développement intégré de l’Elevage au Sénégal (PNDIES), financé à hauteur de 50 milliards de FCFA, participera à la modernisation du secteur. Il permettra en effet de renforcer la santé animale, la production de cultures fourragères, l’amélioration génétique, l’intensification bovine et ovine ainsi que la réalisation d’infrastructures dédiées » dit-il.

Moctar FICOU / VivAfrik

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