La mise en place d’une norme visant à réguler et contrôler le secteur des énergies renouvelables est l’objectif du Conseil patronal sénégalais des énergies renouvelables (COPERES) qui invite ses membres à travailler dans la qualité, gage de crédibilité de leurs activités.
« La normalisation est importante et même fondamentale si nous voulons développer un secteur qui puisse être solide et répondre à nos attentes non seulement de l’Etat du Sénégal, mais également des consommateurs », a déclaré le président du COPERES lors d’un atelier sur le Code de l’électricité et la fiscalité organisé les 20 et 21 décembre 2022, au profit des membres de sa structure.
Mamadou Saliou Diallo qui considère que la conformité aux normes de qualité est cruciale est d’avis que le secteur des énergies renouvelables doit être régulé et contrôlé. « Je suis d’avis que tout secteur doit être régulé et contrôlé. Je pense que la mise en place de cette norme est une bonne nouvelle », a-t-il renchéri.
S’exprimant à la suite de la présentation de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) sur cette règle, M. Diallo a toutefois attiré l’attention sur l’application de cette norme qui ne doit être un frein aux importations des équipements solaires. « Nous espérons simplement que cette norme se fera de manière efficace et intelligente, c’est-à-dire qu’elle ne soit pas un point de blocage au niveau des importations, mais au contraire rendre le marché plus efficace au bénéfice, en général, des consommateurs ».
Répondant à une interpellation de nos confrères de Equonet sur les importations des équipements solaires de mauvaise qualité, le président du COPERES conseille à ses membres de travailler toujours dans la qualité. « Il faut éviter des facilités, ne jamais tomber dans la facilité. Il faudrait que nous puissions faire en sorte que les énergies renouvelables soient encore plus crédibles en tenant à travailler avec des équipements de qualité. C’est ça qui va faire en sorte que le Sénégal puisse continuer à progresser. Ne serait-ce que par devoir de respect à nos clients », a-t-il détaillé.
Lors des débats qui ont suivi les présentations sur le Code d’électricité et la fiscalité, relate Equonet, les participants à la rencontre ont beaucoup insisté sur l’exonération des équipements solaires. Sur ce point, M. Mbengue de l’ASN a expliqué le processus d’obtention d’un quitus.
Il leur a ainsi exposé la procédure de vérification de la conformité des matériels solaires, la demande d’obtention d’un quitus qui, ensuite, doit faire l’obtention d’une instruction avant la décision d’authentification et la délivrance du quitus.
Les autres points d’attraction ont porté sur la production indépendante d’électricité, l’autoproduction le contenu local, ainsi que la fiscalité. Autant de points que les membres du COPERES devraient désormais avoir une meilleure compréhension des enjeux après les explications reçues des experts du ministère du Pétrole et des Energies et des spécialistes du droit de l’énergie et de la fiscalité, a rappelé Equonet.
Moctar FICOU / VivAfrik