La Banque africaine de développement (BAD) et le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’associent pour déployer une nouvelle boîte à outils, en faveur d’une juste transition à faible émission de carbone en Afrique. C’est ce qu’a annoncé la BAD dans son site internet.
Si l’on se fie à notre source, les deux « institutions ont lancé le Cadre et financement équitables pour la transition des pays reposant sur les industries extractives (EFFECT) le 15 novembre 2022, en marge de la COP27 à Charm El-Cheikh, en Égypte. Cette boîte à outils offre aux décideurs des options pour tracer la voie d’une transition juste et durable vers une économie à faible émission de carbone, dans le respect des priorités nationales de développement ».
Ce rapport est l’aboutissement d’un processus de consultation intensif et rigoureux mené par le Nigeria et l’Union européenne, et organisé par le Centre de développement de l’OCDE.
La directrice du Centre de développement de l’OCDE peine à cacher sa satisfaction de travailler avec la BAD. « Nous nous réjouissons de travailler avec la Banque africaine de développement à la mise en œuvre d’EFFECT en Afrique. Nous partageons le point de vue, selon lequel une transition à faible émission de carbone est possible dans les économies productrices de combustibles fossiles et riches en minerais sans compromettre leurs ambitions de développement. Les gouvernements et les investisseurs privés nous disent qu’ils sont prêts à discuter ; nous unissons nos forces pour organiser des dialogues productifs qui déboucheront sur des actions », s’est réjoui Ragnheiður Elín Árnadóttir dans des propos relayés par le site internet de la BAD.
Pour sa part, la directrice par intérim du Centre africain de gestion et d’investissement des ressources naturelles de la Banque africaine de développement, Vanessa Ushie, a laissé entendre que « nous sommes heureux de la collaboration avec l’OCDE pour la mise en œuvre d’EFFECT en Afrique. La Banque reconnaît l’importance de voies de transition justes qui tiennent compte des contextes et des besoins particuliers des pays africains. Le secteur des ressources naturelles en Afrique est confronté à de graves menaces et impacts liés aux changements climatiques. Il est nécessaire de mettre en place des outils et des partenariats innovants capables de fournir les bonnes solutions pour le développement durable du continent ».
Les deux partenaires axeront leurs efforts sur des solutions adaptées au contexte et aux défis auxquels sont confrontés les pays africains riches en ressources naturelles. Les étapes consisteront notamment en une discussion entre les gouvernements, l’industrie, les institutions de financement du développement et la société civile sur les dimensions équitable et transfrontalière de la transition vers une économie à faible émission de carbone ; en l’élaboration d’indicateurs d’une transition juste ; en un soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre de feuilles de route à faible émission de carbone, ainsi que la promotion de l’apprentissage par les pairs ; et en l’élaboration de solutions collaboratives et réalisables pour la décarbonisation industrielle, les chaînes de valeur à faible émission de carbone et les infrastructures à l’épreuve du temps.
Moctar FICOU / VivAfrik
