L’Organisation mondiale de l’immigration, avec l’appui des européens, notamment l’Allemagne, vient d’offrir à la bourgade de Tillia, dans le nord de la région de Tahoua au Niger, abrite plusieurs milliers de réfugiés maliens victimes arrivant tous les jours un forage profond de 750 mètres avec un débit de 80 mètres cubes heures. La zone désertique est sans eau suffisante pour alimenter la ville frontalière, les réfugiés et leurs bétails mais ce nouveau bijou va désormais résoudre ce problème.
Ainsi, la maxime touarègue, « l’eau c’est la vie » prend tout son sens dans la région de Tillia, en plein désert saharien : la pénurie exacerbe les conflits intercommunautaires et met à mal la cohésion sociale. Le projet de forage profond de 750 mètres va assurer « non seulement la bonne survie de la population ici, mais aussi c’est un projet qui ajoute à la paix sociale dans la région », a dit l’ambassadeur de l’Allemagne au Niger Hermann Nicolai.
Les 84 000 réfugiés maliens et leurs animaux sont également pris en charge, explique Coordinatrice Résidente et Coordinatrice Humanitaire au Niger pour l’ONU Louise Aubin : « Dans une région qui déjà peine à subvenir aux besoins de ses propres populations, vous ouvrez les bras, vous accordez refuge, paix et stabilité dans cette région ».
« On a quitté notre village de Bokorate, où les terroristes ont tué beaucoup de gens, nous avons fui sur les dunes et vers Tillia. Nous avons tout perdu, nos hommes, nos enfants et nos biens », a témoigné une des réfugiés, âgée de 80 ans.
« On nous a creusé ce forage pour abreuver nos animaux, aujourd’hui nous avons de l’eau pour notre bonheur », s’est enthousiasmé un chef peul, le sourire aux lèvres.
Moctar FICOU / VivAfrik