L’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV) et l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANCMU) ont procédé, ce jeudi 1er décembre 2022 à Dakar, à la signature d’une convention de partenariat qui sonne comme une réponse concrète aux exigences d’inclusion, d’équité et de justice sociale au profit des 7 000 jeunes bénéficiaires du programme Xeyu Ndaw Yi et confiés à l’ASERGMV.
« Cette convention consistera, ainsi, à doter ces 7000 jeunes du programme Xeyu Ndaw Yi, d’une couverture sanitaire, à travers un dispositif mutualiste et l’affiliation à un régime d’assurance maladie leur permettant de pouvoir bénéficier de prestations médicales de qualité, à moindre coût, à l’image des personnes bénéficiant des régimes de sécurité sociale », a souligné le secrétaire général du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) venu présider la cérémonie de signature de cette convention.
Selon Amadou Lamine Guissé, « la santé et le bien-être de ces valeureux jeunes qui bravent, quotidiennement, la chaleur et l’hostilité des milieux où ils sont engagés, constituent une préoccupation majeure des dirigeants de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte qui ils ont été confiés ».
Si le ministre avait personnellement, tenu à présider la présente cérémonie, c’est assurément pour magnifier, soutenir et encourager une telle initiative qui cadre parfaitement avec les orientations du chef de l’Etat et qui offre un bel exemple de concertation, de saine entente et de mutualisation des moyens d’actions entre structures de l’Etat, au profit d’un idéal commun, a poursuivi M. Guissé.
Qui a du mal à cacher son entière satisfaction, et réitère aux directeurs généraux concernés et aux équipes qui ont travaillées sur ce dossier, toutes ses félicitations pour être parvenus, à travers une démarche inclusive et porteuse d’espoirs, à donner un contenu vivant à une vision du chef de l’Etat, réalisée par la mise en œuvre d’actions concrètes, efficaces et largement productives.
« Nos jeunes ne s’en porteront que mieux et ne seront que plus utiles à la cause qui les mobilise s’ils parviennent à se soigner convenablement et être médicalement bien pris en charge sans que cela n’affecte leurs ressources », a réagi le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte.
Omar Abdoulaye Ba a déploré les décès de 5 à 6 de ses agents au cours de cette campagne. « Nous avons constaté pendant la campagne qu’il y a des enjeux, des menaces et des risques. Récemment nous avons eu un accident sur l’autoroute Ila Touba où nous avons enregistré cinq blessés. À Matam, nous avons perdu un jeune qui était malade, à Fatick, nous avons perdu Abdou Sène qui était aussi malade. Nous avons aussi enregistré un accident mortel pendant la campagne lors duquel nous avons perdu deux vies, celle de Kéba et de Sophie dans l’exercice de leur fonction. A Tambacounda, nous avons eu une morsure de serpent », a regretté M. Ba.
Qui reconnait que sa structure ne peut pas empêcher ni prévenir la mort mais elle est capable de créer les conditions permettant aux jeunes de se soigner convenablement. Ces « événements malheureux et non souhaités » ont poussé l’ASERGMV à se rapprocher de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle pour assurer la santé et le bien-être des 7 000 jeunes du programme Xeyu Ndaw Yi travaillant à l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte.
Pour sa part, directeur général de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle qui appelle le ministre de l’Environnement à soutenir et encourager une telle initiative qui cadre parfaitement avec les orientations du chef de l’Etat et qui offre un bel exemple de concertation, de saine entente et de mutualisation des moyens d’actions entre structures de l’Etat, au profit d’un idéal commun a laissé entendre que « la mission de sa structure est de permettre à l’ensemble des sénégalais à pouvoir accéder aux soins de santé sans risques financiers ».
Mais « pour produire, il faut être en bonne santé ». C’est dans ce cadre que les deux directions ont travaillé sur les mécanismes de couvertures. « L’objectif est de permettre à ces jeunes, une fois malades ou en cas d’accidents de travail, des maladies tropicales négligées d’être pris en charge », a dit le Dr Bocar Mamadou Daf.
« De manière pratique, nous avons une couverture globale sur l’ensemble du territoire national. Nous avons des mutuelles qui existent dans les 45 départements du Sénégal et nous savons aussi que les jeunes de Xeyu Ndaw Yi sont répartis sur l’ensemble du territoire. L’agence va les recenser, les identifier, les immatriculés et les mettre dans les mutuelles les plus proches. Cela leur permet d’avoir un paquet de services très importants. Pratiquement, c’est une couverture à 100%. Si c’est une petite maladie, le malade peut se traiter niveau d’un poste de santé ou d’un centre de santé. Lorsque la maladie dépasse le niveau de base, les malades ont la possibilité d’aller se traiter au niveau des hôpitaux. A chaque fois que le service public est sollicité, les malades ont une couverture de 100%. Aussi bien pour la consultation, le bilan, ils ont 80% de couverture. C’est-à-dire qu’ils ne paient que 20%. C’est aussi la même chose pour l’hospitalisation. Quand c’est le médicament qui concerne le secteur privé, l’agence les rembourse à 50%. Vous voyez donc que c’est un paquet très actif lorsque vous le comparez au paquet des fonctionnaires », a détaillé M. Daf.
Moctar FICOU / VivAfrik