Le ministre Sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement a sacrifié, mardi 29 novembre 2022, au traditionnel face-à-face avec les députés pour défendre le projet de budget de son département. Avant l’examen du projet de budget pour l’année 2023, le rapporteur général a fait lecture du rapport sur lequel certains parlementaires ont apporté des observations.
Les complaintes reviennent toujours dans les échanges lors du passage du ministre de l’Eau et de l’Assainissement à l’Assemblée Nationale : la cherté du prix de l’eau et la qualité de l’eau depuis l’arrivée de la Sen’Eau au Sénégal. Les parlementaires demandent, chaque année, un contrôle de l’entreprise française en charge de la distribution d’eau dans les villes et zones périurbaines.
En réponse aux doléances des parlementaires, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne MbayeThiam, a dit en Commission et réaffirmé à la plénière du mardi 29 novembre 2022 que « le contrôle (est) exercé sur l’entreprise. Les services compétents de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), en particulier la Direction du patrimoine et du contrôle de l’exploitation, exercent de façon permanente un contrôle administratif, technique et commercial sur le service ».
Serigne Mbaye Thiam d’annoncer ainsi «qu’aucun manquement justifiant la remise en cause du contrat d’affermage n’est encore constaté à date». Toutefois, dit-il, « le non-respect des engagements souscrits par la Sen’Eau entrainerait la mise en œuvre des stipulations contractuelles prévues à cet effet ».
A l’en croire, la qualité de l’eau au Sénégal se mesure « selon les standards internationaux, à partir des critères relatifs à la conformité bactériologique et à la conformité physico-chimique ».
Pour Serigne Mbaye Thiam, la Sen’Eau effectue plusieurs contrôles annuellement, dédoublés de contrôles de la Sones. Toutes les deux disposent de laboratoires, tout en faisant appel à d’autres laboratoires indépendants, comme l’Institut Pasteur, Bio Ndar, Caritas, etc.
A cet égard, il a indiqué que les tests ont montré, au niveau du périmètre, un taux de conformité de 98,8 % au plan bactériologique et de 99,6 % au plan physico-chimique.
Moctar FICOU / VivAfrik