Toujours pas d’accord pour tenter d’arracher un accord à la COP27

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A l’instar des autres éditions, la 27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) joue les prolongations. Sans doute, vendredi 18 novembre 2022 été considéré comme étant le dernier jour de la COP27 à Charm el-Cheikh en Égypte et les négociateurs jouent encore les prolongations ce samedi 19 novembre 2022, mais toujours pas d’accord à l’horizon. Le dernier projet d’accord a été rendu public vendredi 18 novembre 2022. Et depuis, les signaux ne sont pas au vert. Les négociations se poursuivent et elles sont difficiles.  

À la COP27 de Charm el-Cheikh, les pavillons se vident, les stands de cafés sont démontés. Et les délégations commencent à partir. Le Palais des congrès est bien calme ce matin après une semaine chargée où plusieurs de dizaine de milliers de personnes étaient inscrites. Depuis le vendredi 18 novembre 2022, donc, pas de nouvelles propositions d’accord. Un nouveau texte était attendu dans l’après-midi, puis dans la nuit mais toujours rien. Ce matin, le programme des rendez-vous de la journée reste vide en attente de confirmation. Face à cette situation, comment trouver un consensus ?

« Oui, on peut repartir sans accord. Les pays sont assez polarisés dans leur position actuellement. Il y a vraiment un enjeu politique fort pour les pays du Sud à repartir avec ce mécanisme de financement qu’ils n’ont toujours pas eu l’année dernière et dont ils ont toujours un goût amer. Et en effet, l’Union européenne, elle, a l’impression d’avoir déjà fait le maximum. Donc, on est vraiment avec les États-Unis qui n’arrivent pour l’instant pas à se positionner. Donc, en effet, c’est très possible que chaque pays reparte chez soi sans avoir un accord chapeau à cette COP27 », a fait valoir Aurore Mathieu, responsable politique internationale du Réseau action climat alors que l’on se questionne sur la possibilité de trouver un consensus dans les prochaines heures.

Les États-Unis très en retrait

« Hier, nous avons appris que l’émissaire américain John Kerry a été testé positif au Covid-19. Ce qui ne va pas faciliter la dernière ligne droite des négociations, alors que beaucoup est attendu du côté des États-Unis qui sont restés très en retrait ces derniers jours », a-t-elle ajouté.

Les points qui bloquent encore donc : la question de ce nouveau mécanisme de financement pour les « pertes et dommages », l’objectif du maintien du réchauffement climatique à  1,5° acté par l’accord de Paris et l’insertion de la mention spéciale de la « sortie » des énergies fossiles. Le risque : un texte a minima, voire aux objectifs en deçà des précédents rendez-vous et cela certaines délégations ne veulent pas s’y résoudre. « À ce stade, la présidence égyptienne remet en cause les acquis de Paris et de Glasgow sur la baisse des émissions. C’est inacceptable pour la France et les pays de l’Union européenne », a-t-on dit dans l’entourage de la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Moctar FICOU / VivAfrik

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