Mahamat Idriss Déby, président de la transition du Tchad a signé mercredi 19 octobre 2022 un décret déclarant l’état de catastrophe naturelle suite aux inondations affectant plus d’un million de personnes dans 18 provinces du pays. « Toutes les dispositions nécessaires doivent être prises par les pouvoirs publics pour faire face à la situation et venir en aide aux populations sinistrées sur l’ensemble du territoire national », a-t-il souligné dans son décret.
Mieux, après les terribles inondations au Tchad, le président Mahamat Déby Itno a déclaré un « état d’urgence » afin de « mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle ». Le chef de l’État juge la situation à N’Djamena et ses environs « de plus en plus préoccupante ».
Le président du Tchad Mahamat Déby Itno a décrété mercredi 19 octobre un « état d’urgence » pour « mieux contenir et gérer » les inondations qui touchent le pays depuis plusieurs semaines et ont affecté « plus d’un million de personnes ».
Signalons que ces inondations dans le sud et le centre, provoquées par de fortes pluies, ont touché « 636 localités dans 18 des 23 provinces du pays » et affecté « plus d’un million de personnes », a déclaré le président Déby lors d’une allocution à la télévision, ajoutant que les eaux « ont englouti plus de 465 000 hectares de champs et 19 000 têtes de bétail ».
A l’en croire, « le gouvernement lance un appel à la solidarité nationale et à tous les acteurs nationaux et aux partenaires internationaux à venir en aide aux populations identifiées en « phase de crise » et celles en « phase d’urgence » par une assistance humanitaire d’urgence pour faire face aux inondations.
Les provinces les plus touchées sont le Mayo Kebbi Est, le Logone Occidental, la Tandjilé, le Moyen Chari et le Mandoul.
« Un état d’urgence sera institué pour mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle », a-t-il insisté, prévenant du « risque de débordement généralisé (…) si la montée reste constante au cours de la semaine ». « Les zones le plus exposées sont la ville de N’Djamena et ses environs ».
« Ces inondations, à la fois pluviales et fluviales, ont également engendré des dommages conséquents. Ces eaux ont englouti sur leur passage plus de 465 000 hectares de champs et plus 19 000 têtes de bétail », a-t-il ajouté alertant que « le risque de débordement généralisé devient donc de plus en plus évident si la montée reste constante au cours de cette semaine » car « au cours de trois dernières semaines, le niveau des eaux a augmenté de 9 cm en moyenne par jour et il pourrait atteindre le pic critique de 882 cm ».
« Nous devons fournir des abris, des produits de première nécessité et une protection sanitaire », a déclaré Mahamat Déby, sans donner plus de détails. « Nous devons remercier le Tout Puissant qui nous a épargnés jusqu’aujourd’hui des pertes en vie humaines ».
Selon un bilan provisoire du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) au Tchad, 1 001 791 personnes ont été affectées par ces inondations au 13 octobre.
Le président a appelé « les pays amis » et ses « partenaires techniques et financiers à soutenir les efforts du gouvernement ».
En 2021, les Nations unies estimaient que 5,5 millions de Tchadiens, soit plus du tiers de la population de ce pays enclavé d’Afrique centrale, avaient besoin d’une « aide humanitaire d’urgence ».
Moctar FICOU / VivAfrik