Près de 34 milliards d’objets électroniques circulent sur la planète, révèle la représentante résidente de GGGI au Sénégal

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La représentante résidente de l’Institut mondial pour la croissance verte (en anglai : Global green growth institute ‘’GGGI’’), la Nigérienne Assana Magagi- Alio a profité de la célébration de la Journée mondiale des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ce 14 octobre 2022 pour rappeler que chaque année depuis 2018, est célébrée la Journée internationale des « DEEE ». Cette Journée constitue une « opportunité offerte pour mettre l’accent sur le rôle crucial que chacun d’entre nous doit jouer pour faire de l’économie circulaire une réalité pour les appareils électriques, électroniques ».

A l’en croire, l’Afrique devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de la consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables sur le continent. Suffisant pour Assana Magagi- Alio de solliciter, auprès des acteurs de la filière, le recyclage de ces équipements.

« Il nous faudra alors ensemble gérer le recyclage de ces équipements. Pour cela le continent doit évoluer vers un recyclage plus encadré pour s’assurer que les métaux précieux sont extraits comme il se doit, par exemple, des téléphones portables notamment », a-t-elle souligné.

Notons qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure. En effet, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au Sénégal.

« Afin de répondre à ces différentes problématiques, le Global Green Growth Institute a décidé de se mobiliser pour la gestion durable des déchets d’équipements électriques et électroniques au Sénégal dans le cadre d’un projet finance par le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg », a dit la responsable de GGGI.

Qui affirme que, « sur la base des données fournies par la douane, une estimation des équipements arrivés en fin de vie au Sénégal a été réalisée dans le cadre de ce projet afin d’évaluer le gisement et de réaliser des projections sur son évolution jusqu’en 2030. Ainsi il est attendu qu’entre 2019 et 2030, le gisement de DEEE soit multiplié par 2,5, pour passer de 17 000 à 43 000 tonnes toutes catégories confondues ».

Pour faire face à ces challenges, le projet a adressé un diagnostic du secteur des DEEE au Sénégal et d’une étude de faisabilité des options et modèles commerciaux afin de pouvoir contribuer notamment à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique.

A cet effet, une analyse qualitative de la filière a été effectuée afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

S’adressant aux opérateurs de démantèlement ainsi que le secteur prive actif dans la filière, la représentante résidente de l’Institut mondial pour la croissance verte a ajouté que « cette journée mondiale des déchets d’équipements électriques électroniques est l’occasion de vous rendre hommage car votre activité et le thème de cette édition vous y incite davantage « Recyclez les, aussi petits soient-ils ». Vous portez une lourde charge, au moment où je vous parle près de 34 milliards d’objets électroniques circulent sur la planète, au Sénégal en 2030 le gisement est estimé à 43 000 tonnes. Il faut agir maintenant ».

L’action appelle l’implication de tous, chaque acteur à son niveau devrait y jouer un rôle.  « Nous resterons attentifs aux recommandations qui seront formulées dans le mémorandum qui sera transmis au ministère », a-t-elle promis.

« Monsieur le directeur de l’environnement et des établissements classés, je ne saurais vous soustraire à ces mots de félicitations et de remerciements au nom du GGGI pour la coordination et le pilotage du volet d’appui à la réforme juridique lié à la structuration de la filière et je voudrais en profiter pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret y relatif », a Mme Alio.

Venu présider la cérémonie de lancement de cette Journée, le secrétaire général de Sénégal numérique SA (SENUM SA) ex Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) a souligné que notre pays mise sur « une société qui se soucie de l’environnement et qui tire parti des nouveaux moyens d’améliorer l’efficacité énergétique, le transport, la dématérialisation et la numérisation des biens et des services, afin de favoriser la transition vers une économie à faible empreinte carbone, tout en s’adaptant mieux aux effets des changements climatiques ».  

Selon Malick Sow, lors de la première édition nationale du Forum Sénégal numérique, le président de la République, Macky Sall, a réitéré son plaidoyer pour la promotion d’une société de l’information plus équitable fondée sur l’accès aux TIC. Son souhait est de voir un Sénégal numérisé et digitalisé à l’horizon 2025.

« Pour matérialiser cette vision, SENUM SA, grâce à une approche holistique, a su mettre en application les TIC au service du citoyen à travers entre autres la dématérialisation de plusieurs procédures administratives ; l’aménagement numérique du territoire ; l’accès et le partage de l’information ; la réduction de la fracture numérique et la gestion des déchets des équipements électriques et électroniques », a liste le secrétaire de Sénégal numérique SA.

Tous ces projets innovants s’inscrivent dans les activités du développement durable : de la réduction des documents physiques ; par conséquent des papiers, des concentrations urbaines ; sources de pollution, en passant par la réutilisation et la revalorisation pour la réduction de l’empreinte carbone, a poursuivi Malick Sow.  

Qui a renchéri que malgré tout, « il convient de noter que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement et sur la consommation énergétique ».

« C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il est clairement stipulé dans le document stratégique Sénégal numérique horizon 2025 à la page 39, la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 », a conclu M. Sow.

Moctar FICOU / VivAfrik

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