Sénégal : L’IMAIS pourrait emblaver 217 000 hectares en 2023

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La présidente de l’Interprofession maïs du Sénégal (IMAIS) a sollicité le soutien du chef de l’Etat afin que sa structure puisse emblaver 217 000 hectares en 2023. Suffisant pour Nimna Diayté de laissé entendre que « nous voulons, en 2023, un programme de 217 000 hectares à travers tout le Sénégal. Nous demandons au président de la République de nous y accompagner, notamment en termes d’engrais et de semences suffisants ».

Nimna Diayté s’exprimait mardi 11 octobre 2022 lors d’une tournée qui l’a menée au village de Boubou Dème, dans la commune de Darou Salam, dans le département de Nioro du Rip où, avec sa délégation, elle a visité un champ de maïs de dix hectares pour constater le comportement des cultures.

Selon elle, les producteurs de maïs veulent également des magasins de stockage pour une meilleure conservation des productions ainsi que des pistes de production pour faciliter la mobilité au niveau des différents sites de productions afin de pouvoir éviter des pertes récoltes.

Les autorités administratives, territoriales, les producteurs, les services déconcentrés du ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, entre autres, ont pris part à cette visite

L’interprofession IMAIS, dont l’objectif est de contribuer à la sécurité alimentaire, entre autres, regroupe quatre groupements de producteurs, cinq organisations de transformateurs et d’agro-industriels, a-t-elle rappelé.

Selon Mme Diayté, le maïs est principalement utilisé pour l’alimentation de la population ainsi que pour l’aviculture et l’aliment du bétail.

Avec l’avènement d’un ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, « nous avons décidé que la filière maïs ne reste pas derrière et nous mettrons tout ce qu’il faut à notre disposition pour jouer pleinement notre partition », a-t-elle promis.

« Grâce au président de la République, nous obtenu cette année, 7500 tonnes d’engrais et de l’urée et plus de mille tonnes de semences », a-t-elle expliqué, ajoutant que « l’IMAIS a emblavé 1240 tonnes de maïs hybride que nous avons distribuée à travers le pays. Ce qui nous a donné de bons rendements ».

Nimna Diayté dit espérer cinq tonnes de rendement de maïs hybride et entre deux à plus de trois tonnes de maïs ordinaire à l’hectare, parce que, à l’en croire, l’hivernage de cette année est favorable à la culture de maïs, avec 1200 mm de pluviométrie.

Elle estime que les producteurs et autres paysans peuvent bien vivre de leurs activités agricoles, parce que « la terre ne ment pas ».

Pour sa part, le président national du collège des producteurs de maïs du Sénégal, Papa Banda Dièye, membre de l’IMAIS, a signalé qu’on ne peut pas booster la culture du maïs au Sénégal, tant qu’il n’y a pas des « semences de qualité à haut rendement ».

« Si nous réussissons à en avoir, dans moins de deux ans, on peut atteindre une production totale un million de tonnes de maïs contre les 570 000 tonnes actuelles », a estimé M. Dièye, par ailleurs maire de la commune de Tambacounda.

Moctar FICOU / VivAfrik                                 

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