L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a indiqué que le nombre de réfugiés somaliens dans le nord du Kenya augmente de plus en plus. Ils fuient entre autre l’insécurité alimentaire causée par la terrible sécheresse qui frappe l’Afrique de l’Est.
Selon RFI qui donne l’information, le nombre exact de ces réfugiés climatiques est difficile à évaluer. Les équipes de MSF dans le camp de Dadaab près de la frontière avec la Somalie, ont recensé plus de 300 nouveaux arrivants en juillet 2022, mais précisent que ce chiffre est sans doute « très largement sous-évalué ».
D’autres organisations confirment cette tendance à la hausse. La sécheresse atteint des records en Somalie. « La situation est pire que lors de la famine de 2011 », alerte l’ONU dans des propos relayés par Radio France internationale. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), 730 enfants sont morts en Somalie dans des centres de nutrition entre les mois de janvier et juillet 2022. Et plus d’un demi-million d’enfants, âgés de six mois à cinq ans, souffrent de malnutrition sévère.
Mais le nord du Kenya n’est pas épargné et ce pic de nouveaux arrivants en provenance de Somalie inquiète MSF, alors que les financements destinés aux camps de réfugiés de Dadaab sont en baisse. Alors aussi que la 5ème saison des pluies manquées, annoncée à partir d’octobre, fait craindre à Dabaab aussi une augmentation des cas de malnutrition. Par ailleurs, depuis 2016, le Kenya n’enregistre plus les nouveaux arrivants en provenance de Somalie à Dabaab. Ces derniers ont donc, selon MSF, un accès « limité aux services de base ».
Moctar FICOU / VivAfrik