Quatre ressortissants libyens arrêtés pour délit de braconnage au Tchad

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Le 1er septembre 2022, les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont interpellé quatre braconniers libyens dans la province de l’Ennedi-Est, zone frontalière proche du Soudan et de la Libye.

« Au moment de leur arrestation, ils étaient en possession de quatre fusils de chasse et de guerre, plusieurs munitions et circulaient à bord d’un véhicule 4×4 », avait souligné à l’Agence Anadolu, le gouverneur de la province de l’Ennedi-Est, Issakha Maloua Djamous.     

En termes clairs, « il s’agit de quatre braconniers libyens arrêtés dans la zone d’Erdi département de Mourdi ».

« Ces quatre braconniers dont nos services des renseignements ont rapporté qu’ils exerceraient dans la zone depuis plusieurs années, sont accusés d’avoir illégalement abattu plusieurs animaux dans la zone tel que des mouflons et des gazelles », a indiqué le gouverneur de la province, ajoutant que les braconniers seront remis à la justice et « seront jugés conformément à la loi 14 de 2008 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques, qui protège et réprime tout acte portant atteinte à l’environnement ».       

Les braconniers risquent 2 à 5 ans d’emprisonnement, selon le code des aires protégées du Tchad.

Selon Boukou Badaï, responsable de l’Association pour le développement et la projection de l’environnement de Mourdi (ADPEM), « l’abattage et l’extermination des espèces protégées par des braconniers soudanais et libyens s’est accentué ces dernières années dans la zone d’Erdi, département de Mourdi », dans la province de l’Ennedi-Est, située dans la zone frontalière du Soudan et de la Libye.

Il a encore rappelé qu’« en avril dernier (2022), les autorités ont dépêché une mission de reconnaissance dans la zone et cette mission a confirmé le massacre de ces animaux sauvages rares par des braconniers étrangers ».

Selon le ministère tchadien de la Faune, le braconnage des espèces protégées est favorisé notamment par l’existence des réseaux internationaux organisés de commerce illicite des produits de la faune et la prolifération des conflits armés.                      

Mais « en guise de représailles » à l’arrestation de ces quatre braconniers libyens ayant « illégalement » franchi la frontière tchadienne, la Libye « procède depuis une semaine à des arrestations massives des Tchadiens innocents vivant en Lybie notamment dans la ville de Adjidabya », a dénoncé dans un communiqué, lundi 12 septembre, le ministère tchadien des Affaires étrangères.

Dans leur communiqué, les autorités tchadiennes ont évoqué des représailles à la suite de l’arrestation, la semaine dernière, dans le département de Mourdi, province de l’Ennedi Est, de quatre ressortissants libyens « pris en flagrant délit d’actes de braconnage » après avoir « illégalement franchi la frontière » tchadienne.

Moctar FICOU / VivAfrik

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