L’Egypte se positionne comme le principal hub de production des énergies décarbonées en Afrique alors que l’urgence climatique pousse de nombreux pays à chercher des alternatives aux énergies fossiles.
Le pays qui se prépare à accueillir la COP 27 a fortement investi dans l’hydrogène bio. En effet, les autorités égyptiennes ont signé, le mercredi 24 août 2022, des accords d’une valeur globale de plus de 30 milliards de dollars avec des groupes énergétiques étrangers et locaux pour la construction d’unités de production d’hydrogène et d’ammoniac verts à Sokhna, une ville située sur la côte ouest du golfe de Suez, a-t-on appris de l’Agence Ecofin.
Ces accords, précise la même source, ont été signés entre plusieurs organismes publics égyptiens, dont l’Autorité égyptienne des énergies nouvelles et renouvelables et l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZONE), et sept groupes basés en Inde, au Royaume-Uni, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et en Egypte.
La société indienne ACME Group va installer une usine de production d’hydrogène vert d’une capacité totale de 2,2 millions de tonnes par an, pour un investissement de 13 milliards de dollars, a indiqué SCZONE dans un communiqué.
La même source a renchéri que le groupe énergétique britannique Globeleq devrait construire une usine de production de carburant vert d’une capacité de production annuelle de 2 millions de tonnes, pour un investissement de 11 milliards de dollars.
Selon les termes d’un accord conclu avec les autorités égyptiennes, la société saoudienne Alfanar construira quant à elle, une usine de production de carburant vert d’une capacité de 500 000 tonnes par an, pour un investissement total de 4 milliards de dollars, alors que le groupe émirati Alcazar lancera une usine similaire, pour un investissement de 2 milliards de dollars.
Un autre groupe émirati baptisé K&K devrait aussi construire une usine d’hydrogène vert d’une capacité de 230 000 tonnes par an. Le montant de cet investissement n’a pas été précisé.
Un accord a été par ailleurs signé avec le fonds d’investissement britannique Actis pour la construction d’usines de production de carburant vert pour un investissement de 1,5 milliard de dollars, avec une capacité de production de 200 000 tonnes par an.
Enfin, a conclu l’Agence Ecofin, la société égyptienne Mediterranean Energy Partners (MEP) devrait investir 250 millions de dollars dans la construction d’une usine d’ammoniac vert d’une capacité de production de 120 000 tonnes par an.
Moctar FICOU / VivAfrik