Sale temps en mer. En effet, le niveau des fleuves Gambie et Sénégal a connu « une montée progressive », avec « une forte probabilité de débordement ». C’est ce qu’a alerté le ministère chargé de l’Eau et de l’Assainissement au Sénégal, sur la base de données collectées dimanche 21 août 2022.
Le fleuve Gambie se rapproche de plus en plus de sa cote d’alerte, à la station hydrométrique de Kédougou, dans le sud-est du Sénégal, a-t-on appris dans un communiqué transmis à la presse.
La même source relève que « pour le fleuve Gambie, la hausse du niveau de l’eau s’est accélérée durant ces dernières quarante-huit heures. Ce niveau est ainsi proche de la cote d’alerte, à la station hydrométrique de Kédougou ».
Dimanche 21 août 2022, à 18 heures, le niveau de l’eau était de 6,48 mètres. Il a grimpé à 6,75 mètres, lundi 22 août 2022, à 5 heures, pour une cote d’alerte de 7,00 mètres.
Suffisant pour le ministère de l’Eau et de l’Assainissement de prévenir que « si la tendance actuelle se poursuit dans les prochaines heures, des débordements du cours d’eau surviendront inéluctablement à Kédougou, puis à Gouloumbou ».
« Les riverains et [les personnes qui mènent des] activités aux abords de ces cours d’eau sont invités, parallèlement aux diligences que l’Etat aura à entreprendre, à observer une vigilance maximale », ajoute-t-il.
Il leur est également demandé de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés aux risques de débordement ».
Le fleuve Sénégal affiche « des indicateurs moins préoccupants », signale la même source.
Toutefois, « les cotes d’alerte pourraient être atteintes dans les semaines à venir, si les pluies notées dans son bassin se poursuivent avec la même intensité observée ces derniers jours », prévient le ministère de l’Eau et de l’Assainissement.
Il assure procéder à un suivi permanent de la situation hydrologique des fleuves Sénégal et Gambie.
Ce suivi s’opère au moyen de données recueillies plusieurs fois par jour dans les stations hydrométriques, selon le communiqué du ministère.
D’autres données relatives à cette montée du niveau de l’eau sont transmises chaque heure par des stations de télétransmission, assure-t-il.
Moctar FICOU / VivAfrik