L’humanité vit à « crédit écologique » puisque jeudi 28 juillet 2022 a été considéré comme jour du dépassement. Autrement dit, la date à laquelle nous avons épuisé toutes les ressources que la planète est capable de générer au cours d’une année. En effet, cette année 2022, le monde sera en situation de « dette écologique » pendant 156 jours. Il nous faudrait 1,75 Terre pour régénérer ce que l’humanité consomme en termes de surface, c’est que révèle les calculs du think tank américain Global Footprint Network.
La planète vit désormais à crédit. Calculé par le think tank américain Global Footprint Network depuis les années 1970, le Jour du dépassement ne cesse d’avancer depuis ces dix dernières années, malgré un recul observé en 2020, sous l’effet des confinements et restrictions sanitaires, le jour du dépassement avait reculé de trois semaines par rapport à 2019. Cette année, la date du délai fatidique arrive un jour plus tôt que l’année 2021.
Selon la WWF, il faudrait à l’humanité 1,75 planète pour vivre normalement et régénérer ce que nous consommons. « L’humanité vit de l’épuisement de la biosphère durant les 156 jours restants de l’année, en entamant le capital naturel nécessaire au maintien de la vie sur Terre », souligne le WWF. Des conséquences « dramatiques » alerte l’ONG, sur plusieurs points chaud environnementaux : déforestation, chute des stocks de poissons, sécheresses, manque d’eau, perte de biodiversité, changement climatique….
« Si tous les ans, par nos efforts pour réduire notre empreinte écologique, nous repoussons de 5 jours la date du Jour du dépassement, nous pouvons atteindre l’équilibre en 2050! », insiste WWF dans un communiqué. Pour cela, l’ONG conseille non seulement de réduire nos émissions de CO2, mais aussi de manger moins de protéines animales et éliminer le gaspillage alimentaire.
Le Global Footprint Network a aussi créé un calculateur d’empreinte écologique personnelle, disponible en français, anglais, chinois, allemand, hindi, portugais, espagnol et italien, afin de déterminer son propre « Jour du dépassement ».
Moctar FICOU / VivAfrik