La responsable des programmes de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Natural Justice (NJ) a fait valoir que sa structure s’érige en bouclier contre les projets et programmes d’infrastructures qui violent les droits environnementaux et connexes fondamentaux des communautés. « De par notre travail, nous intervenons sur globalement trois axes à savoir l’affirmation des droits des communautés, la défense des droits des communautés et la solidarité avec les communautés. A travers ces axes, nous visons la prise en compte des droits des communautés dans le domaine de l’environnement que ce soit pour la conservation de la biodiversité et de l’environnement ou pour lutter contre les projets et programmes d’infrastructures qui violent les droits environnementaux et connexes fondamentaux de nos communautés », a expliqué Sohna Dié Ka Dia.
Elle s’exprimait lors d’un « Petit–déjeuner de presse » organisé à Dakar ce vendredi 24 juin 2022 par Natural Justice qui a mis à profit cette rencontre pour présenter ses activités aux professionnels des médias qui s’activent notamment sur les questions environnementales afin d’établir, avec eux, une relation de collaboration durable et mettre à la disposition des journalistes des informations nécessaires pour vulgariser le travail de NJ au Sénégal en particulier et en Afrique en général.
En outre, l’ONG a mis en place, à travers le continent africain des initiatives qui vont au-delà d’une approche nationale. A ce jour, trois initiatives sont mises en œuvres par Natural Justice. « La première initiative est l’initiative sur les défenseurs environnementaux accompagnés par l’ONG dans des urgences par la mise en place d’un fonds visant à les aider à faire face à des menaces ou des intimidations. La seconde initiative est celle des communautés côtières qui vise essentiellement la mise en place d’un réseau des communautés côtières au niveau national, régional et africain qui vont être connectées et travailler pour faire face à des problématiques dans les secteurs de la pêche artisanale, l’économie bleue et l’exploitation offshore. Enfin, NJ a mis en place l’initiative Juste énergie transition for Africa (JETA). Elle permet d’aider les communautés pour une meilleure prise en charge de leurs droits mais aussi la promotion des énergies renouvelables et l’accès à des énergies à moindre coût au profit des communautés », a affirmé Sohna Dié Ka Dia.
A l’en croire, Natural Justice est aujourd’hui partie « à la conquête de l’Afrique ». Ce qui fait qu’elle est, à ce jour, présente dans une quinzaine de pays dont quatre en Afrique de l’Ouest, quatre en Afrique de l’Est et les reste en Afrique du Sud.
« Au Sénégal, NJ est présente depuis plus de trois ans et intervient dans cinq localités : Bargny, îles du saloum, Casamance, Mboro et Cayar. L’organisation travaille sur plusieurs thématiques dont les industries extractives, la biodiversité, les Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC), le changement climatique, la pêche et les communautés côtières, l’exploitation offshore, la transition énergétique juste, etc », a, de son côté informé le chargé des programmes de Natural Justice, Mamadou Lamine Digne.
Sur le plan africain, il indique que NJ intervient sur le continent africain à travers trois hubs basés en Afrique du Sud, au Kenya et au Sénégal (Hub de Dakar). Celui de Dakar couvre non seulement les pays de l’Afrique de l’Ouest (le Burkina Faso, la Guinée, le Nigeria, et le Sénégal) mais aussi Madagascar. Son intervention est axée sur 4 approches innovantes à savoir les parajuristes environnementaux communautaires, l’autonomisation juridique des communautés pour l’affirmation et la défense de leurs droits, le contentieux et le plaidoyer pour soutenir les communautés locales qui défendent leurs écosystèmes contre les impacts environnementaux.
Moctar FICOU / VivAfrik