Ousmane Sonko, leader de l’opposition au Sénégal demande aux populations, en particulier « ceux qui ne sont pas d’accord avec la gestion du Président Sall », de faire, ce mercredi 22 à partir de 20h, un chant des casseroles pendant 10 minutes pour les maisons et des klaxons pour les véhicules. La pollution sonore est bien encadrée au Sénégal par le code l’environnement. Ainsi, en cas d’application rigoureuse de la loi, une amende de 500 000 à 2 000 000F CFA pourrait être retenue …
En effet, la loi n° 2001 – 01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement dispose, en son article L84, que « sont interdites les émissions de bruits susceptibles de nuire à la santé de l’homme, de constituer une gêne excessive pour le voisinage ou de porter atteinte à l’environnement. Les personnes physiques ou morales à l’origine de ces émissions doivent mettre en œuvre toutes les dispositions utiles pour les supprimer. Lorsque l’urgence le justifie, le ministre en charge de l’environnement doit prendre toutes mesures exécutoires destinées d’office à faire cesser le trouble. »
À ce titre, l’application en toute rigueur de la loi susmentionnée s’impose, en cas de violation des dispositions en ce sens. Sous ce rapport, il importe de rappeler que l’article L101 du code de l’environnement fixe « une amende de 500.000 à 2.000.000 FCFA pour toute personne ayant fait fonctionner une installation ou utilisé un objet mobilier en violation des dispositions de lutte contre la pollution sonore. En cas de récidive, le montant maximal des peines est doublé. »
Au vu de la situation politique assez tendue, le gouvernement aura-il l’audace de faire de ce dispositif règlementaire un instrument de dissuasion ? Wait and see.
Pour rappel, les niveaux sonores élevés perturbent le comportement de nombreux animaux urbains tels que les oiseaux, les grenouilles et les insectes, ainsi que la communication acoustique dont ils dépendent pour leur survie.
Aly Mangassa / VivAfrik