Sénégal : Les experts d’Afrique de l’ouest et du centre planchent sur la gestion des zones côtières, de la biodiversité et des aires protégées

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La gestion des zones côtières et celle de la biodiversité dans toutes les régions du monde et, plus particulièrement en Afrique, sont des facteurs déterminants pour la réussite de la lutte contre la pauvreté et de la réalisation du développement durable, a estimé Abdoulaye Saydou Sow, ministre Sénégalais de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

M. Sow s’exprimait lors de la réunion des ministres en charge de l’Environnement des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), ouvert à Dakar, la capitale du Sénégal ce 17 juin 2022.

Au cours de cette session qui accueille également les autres ministres en charge de l’Environnement des Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de la Mauritanie et São Toméet-Príncipe, il est question, de l’examen des textes sur la gestion des zones côtières et marines et de faire le bilan des activités 2020 des littoraux d’Afrique de l’Ouest.

« Les ministres passeront également en revue l’Observatoire du littoral ouest africain (ORLOA) et sa feuille de route ainsi que l’état de mise en œuvre du Programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance environnementale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBIO). Le Programme d’appui pour la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAPFOR) figure également dans l’agenda ministériel », lit-on dans un communiqué transmis à la presse.

Les deux grandes thématiques qui font l’objet de cette rencontre à savoir la gestion des zones côtières et la gestion de la biodiversité et des aires protégées revêtent une importance capitale.

« Pour la gestion des zones côtières, l’UEMOA a mis en place, entre autres le Programme régional de lutte contre l’érosion côtière (PRLEC) et le Programme de gestion du littoral ouest africain (WACA) pour lesquels, les seules activités de construction d’infrastructures de protection dans les pays côtiers ont permis de soulager les communautés côtières fortement touchées par l’érosion côtière », a dit qui assurait l’intérim du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.

A l’en croire, le financement sous le leadership de l’UEMOA, des Programmes d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance environnementale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBIO) et celui d’appui pour la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAPFOR), a permis dans les pays bénéficiaires d’accroitre considérablement la résilience aux changements climatiques des écosystèmes et des populations.

Les travaux des experts ont permis de partager les expériences issues de   ces initiatives régionales afin d’évaluer et d’approuver au besoin les progrès globaux. Ils ont également permis d’examiner en profondeur les textes sur la gestion des zones marines et côtières dans la perspective d’une meilleure harmonisation et coordination de la gestion de ces écosystèmes de plus en plus fragiles.

Selon le ministre Sénégalais de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, dans les pays de l’Afrique de l’ouest où les ressources pour la conservation de la biodiversité sont souvent limitées, la question du financement de la gestion des aires protégées a toujours préoccupé les hautes autorités.

A travers cette rencontre de haut niveau les ministres en charge de l’Environnement des Etats membres de l’UEMOA vont examiner en profondeur la problématique de privatisation de la gestion des aires protégées en Afrique de l’ouest. Sous ce rapport, des expériences de partenariat public-privé pourront être partagées afin d’apprécier la pertinence et la faisabilité.

Dans cette perspective, les expériences d’African Parks au Bénin et de la fondation des Savanes ouest africaines (FSOA) pourraient servir de modèles d’appréciation et d’inspiration pour donner des pistes de solution à la lancinante problématique du financement des aires protégées.

Rappelons que la réunion des ministres était précédée de celle des experts des Etats membres de l’UEMOA, des institutions de mise en œuvre du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), de la CEDEAO, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Banque mondiale, qui s’est tenu le 16 juin 2022.

Moctar FICOU / VivAfrik

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