Par Aude Darc
Le groupe Agence française de développement (AFD) oriente davantage son action vers les Objectifs de développement durable. Le niveau de l’Aide française au développement devrait encore progresser d’ici à 2025.
L’Agence française de développement publie le compte rendu de son action en 2001. « Avec 1000 nouveaux projets accompagnés chaque année, le groupe AFD est un visage constructif et concret de la France dans le monde », commente le directeur général, Rémy Rioux.
« Dans un contexte international toujours marqué par la crise sanitaire et les crises géopolitiques, nos résultats 2021 témoignent de cet engagement pour un monde en commun ». Et le directeur général de l’AFD, qui comprend aussi sa filiale financière Proparco et l’ensemble Expertise France, de se féliciter que son groupe ait consacré « à nouveau plus de 12 milliards d’euros de nouveaux engagements ». Ce qui représente, poursuit-il, 22 millions de personnes soignées, 13 millions de jeunes filles scolarisées ou encore 22 millions de kilomètres carrés de terres restaurées.
En matière d’investissements, les niveaux d’engagements et d’encaissements du groupe AFD restent « à un niveau historiquement élevé », commente un communiqué. La trajectoire de l’Aide publique au développement, inscrite dans la loi, vise 0,55% du Revenu national brut de la France en 2022 et 0,7 % en 2025.
L’AFD intervient dans quatre zones géographiques. Des Balkans occidentaux à l’Indopacifique, en passant par le Proche-Orient et l’Asie centrale, par exemple. L’action du groupe AFD dans ces « Orients » vise à accompagner des trajectoires sobres en carbone, consolider le lien social et réduire les vulnérabilités. L’AFD y a consacré 3,5 milliards d’euros en 2021. Le groupe intervient de plus en plus en Amérique latine et dans les Caraïbes. À travers les trois espaces océan Atlantique, océan Indien et océan Pacifique qui regroupent territoires ultramarins et États du même bassin régional, le groupe AFD renforce la convergence de son action ultramarine et internationale.
Bien sûr, la zone d’intervention la plus importante reste le continent africain, où l’AFD, expliquent ses dirigeants, « accompagne les grandes transitions en cours ». Le soutien envers le secteur privé au service du développement durable y est particulièrement prégnant, notamment à travers l’initiative Choose Africa portée par Proparco, destinée aux TPE et PME africaines. Quelque 3 milliards d’euros qui été engagés depuis 2018 en faveur de ces entreprises.
Plus généralement, l’AFD s’est fixé une boussole, les ODD (Objectifs de développement durable), confirmée par l’accord de Paris sur le climat. C’est pourquoi ses résultats 2021 sont « tournés vers l’impact », ce qui a été renforcé par l’arrivée d’Expertise France dans son giron, au 1er janvier 2022.
Une large population bénéficiaire
En 2021, le groupe AFD a poursuivi son mandat au service du développement dans une démarche partenariale réaffirmée, en particulier avec l’Union européenne, et dans des domaines d’intervention principaux clairement identifiés : le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation, la santé. Le groupe revendique un total de plus de 4 000 projets mis en œuvre dans 115 pays et dans les territoires d’Outre-mer.
Plus de 4,6 millions de personnes bénéficient d’un service d’eau potable géré en toute sécurité ; plus de 22,1 millions de km2 bénéficient de programmes de conservation et restauration de la biodiversité ; plus de 2,4 millions de personnes disposent d’un accès nouveau à des services électriques durables. En matière d’éducation, plus de 12,6 millions de filles sont scolarisées au primaire et au collège. Enfin, 22,6 millions de personnes bénéficient d’un accès aux soins amélioré.
En matière d’investissements, les niveaux d’engagements et d’encaissements du groupe AFD restent « à un niveau historiquement élevé », commente un communiqué. La trajectoire de l’Aide publique au développement, inscrite dans la loi, vise 0,55% du revenu national brut en 2022 et 0,7 % en 2025.
L’AFD compte 12,15 milliards d’euros d’engagements en 2021, dont 2,3 milliards d’euros pour le soutien au secteur privé avec Proparco. Quelque 8 milliards d’euros de décaissements, « un niveau d’accélération historiquement élevé ». L’AFD précise que 55 % des engagements bénéficient à des acteurs non souverains (organisations de la société civile, collectivités, secteur privé). Enfin, 5,2 milliards d’euros ont été consacrés à l’Afrique, soit près de la moitié des engagements totaux du groupe AFD, dont 1,2 milliard pour Proparco.
Aude Darc, auteur àmagazinedelafrique.com