Urbanisation et politique de la ville : Le Maroc a fait le bon pas, selon Jean Pierre Elong Mbassi                    

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Le Secrétaire général de Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) a confié à qui veut l’entendre que, comparé à d’autres pays africains, le Maroc a fait le bon pas dans la bonne direction en matière d’urbanisation et de politique de la ville.

Jean Pierre Elong Mbassi qui s’exprimait lors d’un entretien accordé à la MAP, en marge de la 9ème édition du Sommet Africités, organisé à Kisumu au Kenya du 17 au 21 mai 2022 a invité les pays africains à s’inspirer de l’exemple marocain en matière de mise à niveau des villes, saluant les « réalisations importantes » accomplies dans ce domaine par le Royaume.

« Parmi les principaux aspects sur lesquels le Maroc peut inspirer les pays frères, il y a lieu de citer la mise en place de mécanismes solides permettant le suivi de la réalisation des projets et programmes lancés », a-t-il fait valoir relevant que « les fruits de ces investissements sont tributaires de la solidité des mécanismes de suivi et d’entretien mis en place ».

Le site d’information 2m.ma, renseigne que les partenaires africains sont alors invités à s’enquérir du mécanisme élaboré par les autorités marocaines et essayer de l’adopter à leurs projets et territoires, ou s’en inspirer pour réaliser des instruments similaires.

De même, le Maroc est très avancé sur le plan de la digitalisation des collectivités territoriales, qui ouvre la voie à l’ère digitale, au E-gouvernement et aux villes intelligentes, a ajouté M. Mbassi qui cite à ce titre, l’exemple des villes de Berkane et Benguerir, qui sont des villes intermédiaires ayant déjà mis en place des mécanismes de transformation digitale efficients.

A ce propos, le Secrétaire général de Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique a affirmé qu’« il est évident que Benguerir ait ses problèmes, mais sur le plan de la transformation digitale, elle peut inspirer de nombreuses villes africaines ».

« En outre, le Maroc peut servir d’exemple pour les pays africains dans le domaine des ressources humaines des collectivités territoriales. En Afrique, les collectivités territoriales n’ont pas le niveau requis en ce moment en matière de capital humain, tant en termes de qualité qu’en quantité », a relevé l’expert dans les colonnes de 2m.ma.

« Or, le Maroc a pris les choses à bras le corps et a créé un service de formation au niveau du ministère de l’Intérieur, qui assure le renforcement des compétences et la mise à niveau des fonctionnaires », a relevé M. Mbassi.

Le Maroc est également champion en matière de mix énergétique, les autorités marocaines annonçant l’atteinte d’une part en énergie renouvelable de près de 40% du mix électrique national, avec une projection de 64% d’ici à 2030, a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’exporter les instruments et mécanismes ayant permis d’atteindre ces objectifs.

Il a, par ailleurs, noté que le continent africain regorge d’exemples dont le Maroc aussi peut s’inspirer, citant notamment le projet d’économie circulaire au Bénin, qui est, selon lui, l’un des projets les plus avancés au monde.

Interrogé sur les moyens de garantir une coopération décentralisée efficiente et un partage permanent d’expériences entre les villes africaines, Jean Pierre Elong Mbassi, a indiqué que « sur cet aspect aussi, le Maroc a été précurseur au niveau continental, notamment en créant le Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales (FACDI) ».

Outre son aspect financier, ce Fonds représente un mécanisme permettant le partage d’expérience et d’expertise et favorisant l’apprentissage par les pairs, a-t-il fait observer.

« Le donneur d’ordre n’est pas celui qui alloue les fonds mais celui qui les reçoit », a-t-il noté dans ce sens, expliquant qu’il s’agit là d’un exemple d’innovation dont fait preuve le Maroc et dont de nombreux pays africains peuvent s’inspirer.

« Dans le domaine de la gestion des villes et des collectivités territoriales, dans le domaine des ressources humaines et même sur le plan du financement, le Maroc peut inspirer les autres pays du continent », a-t-il conclu.

Le Maroc a signé une forte participation au Sommet Africités dont les travaux s’achèvent samedi, et qui s’est tenu dans la ville kényane de Kisumu sous le thème « La contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Le Royaume a été représenté par d’importantes délégations, rapporte 2m.ma, notamment de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), de l’Association marocaine des présidents des conseils préfectoraux et provinciaux (AMPCPP), du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville et du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

Près de 5 000 congressistes africains et internationaux, dont des maires et présidents des villes et collectivités territoriales, des ministres, des élus locaux, des représentants des administrations centrales et régionales, des experts, participent à ce sommet, qui constitue l’occasion de faire le point sur les connaissances et les expériences accumulées à travers le monde autour de la thématique des villes intermédiaires.

Moctar FICOU / VivAfrik

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