Face à l’urgence climatique, Antonio Guterres exhorte les pays riches à « passer aux actes »

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En visite à Dakar, la capitale sénégalaise, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté, dimanche 1er mai 2022, les pays riches à « passer aux actes » face à l’urgence climatique et à s’acquitter de leurs promesses d’aide financière aux pays en développement.

« Il est temps de passer aux actes. Il est temps de tenir la promesse des 100 milliards de dollars par an faite à Paris », a déclaré, à Dakar, le patron de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans une référence à l’engagement pris par les pays développés, mais à ce jour non tenu, d’accorder collectivement cette somme aux pays du Sud à partir de 2020 pour les aider à financer leur transition écologique et à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique.

Le Secrétaire général des Nations unies qui a salué les efforts du Sénégal en matière de gouvernance, de démocratie et d’Etat de droit alors qu’il revient d’un déplacement en Russie et en Ukraine, est arrivé samedi 30 avril 2022 à Dakar pour une « visite de solidarité pour le Ramadan ». Actuellement au Niger, il se rendra ensuite au Nigeria.

M. Guterres ainsi après une rencontre avec le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA) au premier jour d’une tournée régionale.

Poursuivant son allocution, il ajoute « l’urgence climatique […] accroît le risque sécuritaire » alors que l’Afrique de l’Ouest, fragilisée par la crise sahélienne a été déstabilisée encore un peu plus par les coups d’Etat militaires survenus successivement depuis 2020 au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

« Les pays africains, qui ne sont pourtant pas responsables [du changement climatique], en sont souvent les premières victimes», a constaté le chef de l’ONU, jugeant « essentiel que la moitié des financements climatiques soit consacrée aux programmes d’adaptation et de résilience afin de venir en aide aux communautés vulnérables ».

Rappelons que la promesse d’un financement de 100 milliards par an des pays développés à destination des pays pauvres à partir de 2020 a été prise lors de la signature, en 2015, de l’accord international sur le climat de Paris visant à limiter le réchauffement de la planète. Selon un rapport commandé par la présidence, britannique, de la dernière Conférence des parties sur les changements climatiques (COP26), qui s’est tenue à Glasgow en novembre 2021, cet objectif pourrait être atteint avec trois ans de retard, en 2023.

Moctar FICOU / VivAfrik

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