Préservation de l’Environnement : La « stratégie régionale climat » adoptée par CEDEAO 

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Bonne nouvelle pour les défenseurs de l’environnement. En effet, les ministres de l’Environnement de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui prenaient part, du 26 au 29 avril 2022 à Accra, la capitale du Ghana, à un atelier en vue d’élaborer une « stratégie régionale climat » avec l’aide de l’Union européenne ont fini par l’adopter.

Élaborée par la Commission de l’organisation ouest-africaine, avec le soutien technique et financier de l’Union européenne, ce cadre permettra aux États ouest-africains de réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés depuis l’Accord de Paris, et de mieux coordonner leur action climatique au niveau régional.

L’objectif qui est d’agir ensemble dans le cadre de la solidarité régionale est devenu une nécessité absolue pour permettre à la région ouest-africaine de réduire sa vulnérabilité face au changement climatique mais aussi pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre à l’avenir, a estimé la commission de la CEDEAO.

« Le changement climatique détruit les infrastructures, barrages, ponts, routes, toute la croissance bâtie au cours des années », a alerté le ministre ghanéen de l’Environnement, Kwaku Afriyie.   

De son côté, le commissaire de la CEDEAO à l’Environnement, Sekou Sangaré, a indiqué que « des changements profonds sont nécessaires », car « l’Afrique de l’ouest et le Sahel se réchauffent plus vite que les autres régions du monde, que ce soit dans l’océan ou sur terre. Les ressources en eau s’amenuisent, de même que les récoltes ou la taille des poissons. D’où la nécessité d’accélérer et d’amplifier l’action régionale contre un changement climatique qui n’a pas de frontière ».

La CEDEAO précise qu’elle ne se substitue pas aux États qui auront besoin de près de 300 milliards de dollars d’ici à 2030 pour réaliser leur objectifs climatiques. Mais elle mobilisera 115 millions de dollars pour que le climat soit au centre de son action dans tous les secteurs et que les États membres échangent leurs bonnes pratiques environnementales. Mise en œuvre d’outils régionaux d’alerte météo comme Hydromet, recherche sur l’érosion côtière ou sur les impacts sanitaires du réchauffement climatique, la CEDEAO encouragera aussi dans ce volet adaptation le dialogue régional sur les infrastructures, les ressources en eau, le redimensionnement des barrages hydro-électriques, ou l’évolution des routes de transhumance.

Dans le volet atténuation, la stratégie régionale Climat veut à travers des pôles d’excellence promouvoir l’efficacité énergétique, développer les énergies renouvelables, mais aussi l’usage du gaz dans les transports, et restaurer les couverts forestiers comme les terres dégradées.

Signalons que selon les organisateurs, la première stratégie climat de la CEDEAO, qui a reçu l’appui technique et un financement de douze millions d’euros de l’Union européenne, est une sorte de cadre visant à permettre aux quinze Etats membres de renforcer leurs compétences et de mieux collaborer entre eux dans la lutte et l’adaptation au réchauffement, secteur par secteur : eau, agriculture, énergie, transports, pour l’instant à horizon 2030.

Le Malien Sekou Sangare a animé le travail sur la stratégie régionale Climat en tant que commissaire de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la CEDEAO. À ses yeux, l’agriculture est le secteur prioritaire de l’action climat ouest-africaine. « Le grand secteur de l’agriculture, l’élevage, la pêche, la préservation des forêts et les questions des ressources en eaux constituent un domaine extrêmement important dans lequel nous allons davantage nous investir », a dit Sekou Sangare, commissaire à la CEDEAO.

Moctar FICOU / VivAfrik

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