L’entreprise locale du Zimbabwe RioZim a annoncé qu’elle recherche des investisseurs pour développer son projet de centrale électrique au charbon de Sengwa, d’une capacité de 2 800 Mégawatts (MW). Ceci, après l’annonce de la Banque chinoise ICBC de renoncer à financer le projet qui nécessite un investissement de 3 milliards de dollars.
A ce propos, la société a expliqué dans un communiqué relayé que « nous sommes toujours sur le marché pour financer le projet et nous travaillerons avec tous les bailleurs de fonds possibles, y compris les Chinois ».
Mais, ajoute l’entreprise, en cas d’échec, RioZim indique qu’une autre option à l’étude consiste à transformer le projet en une centrale thermique, mais cette idée est sous réserve des résultats des études de faisabilité de la centrale à charbon. Aucun calendrier n’a été fixé pour les études de faisabilité.
Le revers de RioZim vis-à-vis de son investisseur chinois montre comment le revirement de l’empire du Milieu sur le financement à l’étranger du charbon oblige les pays en développement d’Afrique à repenser leurs stratégies en matière d’énergie et miser beaucoup plus sur les énergies renouvelables en accélérant la transition énergétique.
Rappelons qu’en septembre 2021, la Chine avait annoncé qu’elle ne financera plus de projets de charbon à l’étranger. Si l’annonce a été applaudie par les activistes écologiques, elle affecte également plusieurs projets de développement de centrales à charbon susceptibles de stimuler l’accès à l’énergie en Afrique.
Moctar FICOU/ VivAfrik