Le sixième sommet Union européenne (UE) – Union africaine (UA) qui s’est tenu du 17 au 18 février 2022 à Bruxelles, la capitale belge a inscrit à son ordre du jour la mise en place de systèmes agroalimentaires durables. Point sur lequel les dirigeants européens et africains réunis à Bruxelles ont apporté des réponses adéquates.
Les participants du 6ème sommet UE-UA sont d’avis que la famine et la malnutrition restent endémiques dans de nombreuses régions du monde. Et le développement de nouvelles méthodes d’agriculture nécessitera des changements importants.
D’après le directeur exécutif de la Fondation Afrique-Europe, Paul Walton, « il existe toute une série de pratiques innovantes qui pourraient être rendues beaucoup plus visibles et accessibles. Nous savons que dans certaines régions d’Afrique et d’Europe, il y a des zones fantastiques qui ont des systèmes agroalimentaires durables, notamment avec l’agriculture régénératrice qui se met en place. Mais ces régions sont moins visibles et n’ont pas suffisamment accès au aux financements et soutien nécessaire ».
Mais le temps presse. L’aggravation des effets du changement climatique se fait sentir sur tout le continent africain, mettant davantage en péril la souveraineté alimentaire, qui pourrait mettre en danger des millions de personnes, ont scandé les dirigeants européens et africains.
Des sommets comme celui de l’Union européenne-Union africaine qui s’est déroulé du 17 au 18 février 2022 à Bruxelles sont de véritables marathons diplomatiques. Mais au-delà des tables rondes, des réunions bilatérales et des séances de photos, les dirigeants peuvent rencontrer d’autres partenaires afin de mettre en œuvre des projets concrets.
C’est le cas du ministre des Finances de la République démocratique du Congo (RDC), Nicolas Kazadi qui a signé un accord avec un cabinet de conseil et l’Agence française de développement (AFD). Dans le cadre de cet accord, 600 000 euros seront alloués à l’élaboration d’un plan national de développement des infrastructures numériques.
C’est qu’a expliqué, Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD. « C’est pour définir une politique, définir un cadre dans lequel ensuite des investissements publics, ça peut être ceux de l’AFD ou d’autres acteurs, les investissements privés surtout, vont pouvoir se déployer en bon ordre et générer l’impact de développement qui est attendu ».
Pour sa part, le gouvernement congolais estime que cette transition numérique profitera à plusieurs secteurs d’activités, notamment à l’agriculture qui est vitale pour l’économie du pays.
« L’ambition du gouvernement (congolais) c’est d’inverser les choses, c’est de faire en sorte que l’agriculture et l’agro-industrie reprennent leur place. Pour le faire, il faut des agriculteurs, petits ou grands, qui se servent des méthodes et des moyens modernes pour renforcer leur productivité », a précisé le ministre des Finances de la République démocratique du Congo.
Moctar FICOU / VivAfrik