Le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural a évoqué les rendements du Projet de renforcement des petits producteurs horticoles dans la zone des Niayes, officiellement clôturé, mardi 25 janvier 2022, après cinq ans de mise en œuvre. Et c’est pour soutenir qu’il a débouché sur des « résultats satisfaisants » en termes d’autonomisation et de renforcement de capacités des producteurs.
« L’approche du projet déroulé leur a permis d’être autonomes et d’avoir les capacités de maitriser le marché dans le cadre de la commercialisation de leurs produits », a souligné Pape Malick Ndao.
M. Ndao s’exprimant mardi 25 janvier 2022 lors de la cérémonie de clôture officielle organisée à Diamniadio. Il n’a pas hésité a vanté les réalisations du projet, présenté comme un modèle d’autonomisation de petits producteurs à travers une approche basée sur la contractualisation entre opérateurs et producteurs.
A l’en croire, une telle approche connue sous le nom anglais « Shep » était en train d’inspirer d’autres projets et programmes du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Pape Malick Ndao a par exemple cité le Projet d’intensification éco soutenable de l’agriculture dans la zone des Niayes.
« Même clôturé, le projet va servir de modèle à d’autres projets et programmes qui vont prendre le relais et au travers des résultats obtenus nous allons imposer l’approche SHEP qui va continuer dans d’autres projets programmes », a-t-il fait valoir.
De son côté, la directrice de l’Agence nationale du conseil agricole et rural (ANCAR), Bineta Mbengue Dièye, également chargée de la mise en œuvre opérationnelle du projet, cette nouvelle approche permet de résoudre le problème de la commercialisation des produits horticoles, une problématique dont les producteurs sont confrontés dans la zone des Niayes.
A ce propos, la responsable Sénégalaise a notifié qu’« aujourd’hui on est au terme de cinq années de mise en œuvre avec beaucoup de satisfaction en termes de résultats très satisfaisants dans la pénétration de l’innovation dans la zone des Niayes ».
Bintou Mbengue Diéye a en outre relevé que l’approche s’est basée sur deux fondements, l’autonomisation des producteurs et leurs besoins de compétences.
Le coordonnateur du projet, Mamadou Kébé qui présentait le bilan du projet, a fait savoir que 78 groupements ont été touchés pour un objectif initial de 60 soit 120% de taux d’exécution, et plus de 2594 producteurs et productrices touchés sur un objectif de 2185 soit 118,71% de mise en œuvre.
S’agissant de l’amélioration des revenus, « l’approche « SHEP » a favorisé des résultats probants en ce qui concerne la dynamique organisationnelle, la mise en relation avec les partenaires et le changement de comportement », a précisé M. Kébé.
Enfin, pour sa part, l’ambassadeur du Japon au Sénégal, dont le pays a financé le projet à travers son Agence de coopération internationale (JICA), a insisté sur le fait que l’introduction de cette nouvelle approche visait l’augmentation des revenus des petits producteurs par le biais d’une agriculture orientée vers le marché, garantissant une meilleure commercialisation des produits agricoles.
Arai Tatsuo s’est réjoui des « progrès significatifs » réalisés par le secteur en estimant que le Sénégal devenait ainsi un modèle pour l’extension de l’approche « SHEP » aux autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
Moctar FICOU / VivAfrik