L’Organisation internationale du travail (OIT) a fait part que le marché mondial de l’emploi mettra plus de temps à se rétablir dans le monde, avec des niveaux de chômage devant rester au moins supérieurs à ceux d’avant la pandémie de Covid-19 jusqu’en 2023.
Globalement, l’OIT estime qu’environ 207 millions de personnes seront au chômage en 2022, contre 186 millions il y a trois ans, ou près de 6% des travailleurs actifs contre 5,4% avant la pandémie. Le taux d’activité devrait lui rester 1,2 point de pourcentage inférieur sur la même période.
Selon le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, qui s’exprimait lors d’un point de presse à Genève indexant l’incertitude liée à l’évolution et à la durée de la pandémie, surtout avec l’apparition du variant Omicron, « la relance s’avère lente et incertaine ».
L’agence basée à Genève a ainsi revu à la baisse ses prévisions sur la relance du marché du travail dans le monde pour l’année 2022. Elle a affirmé anticiper un impact de la pandémie, avec un déficit global en heures travaillées équivalent à 52 millions d’emplois à temps plein par rapport au quatrième trimestre de 2019. C’est deux fois plus que ce que l’OIT prévoyait encore en mai 2021, selon le rapport sur les tendances 2022. En mai 2021, l’OIT tablait sur un déficit à 26 millions d’emplois équivalents temps plein. Même si cette dernière estimation constitue une amélioration par rapport à la situation en 2021, elle demeure près de 2% inférieure au nombre global d’heures travaillées avant la pandémie. De nombreux facteurs seraient à l’origine de cette révision, même si l’une des causes principales avancées, est « la poursuite de la pandémie et de ses variants, notamment Omicron ».
Cette révision à la baisse des prévisions pour 2022 est le reflet des conséquences que font peser sur le monde du travail les récents variants du coronavirus, comme le Delta et l’Omicron. L’Organisation internationale du travail révèle aussi une grande incertitude quant à la suite de la pandémie de Covid-19.
Moctar FICOU / VivAfrik