Notre pays a officiellement lancé le 4ème Rapport sur l’Etat de l’environnement au Sénégal (REE) ce vendredi 7 Janvier 2022. Réalisé tous les cinq ans (Ndlr : le premier en 2005 ; le second en 2010 ; le troisième en 2015 et le quatrième en 2020), le rapport 2020 met l’accent sur plusieurs thèmes porteurs d’enjeux pour les secteurs prioritaires du plan de relance économique du Sénégal.
Il s’agit entre autre « des ressources en eau, de la gouvernance climatique notamment dans sa contribution à l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergeant (PSE), la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN), les engagements du Sénégal pour l’Agenda 2030 des Nation unies et des Objectifs du développement durable (ODD), l’environnement marin et côtier dans un contexte d’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières, terres et gouvernance foncière, mines et énergie, établissement humain et cadre de vie, planification environnementale et biodiversité et services écosystémiques », a détaillé le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). A l’en croire, le rapport 2020 fournit des données et informations importantes sur les ressources naturelles dont l’exploitation optimale est le moteur de la marche vers l’émergence en 2035.
Le rapport réalisé par le Centre de suivi écologique (CSE) est l’un des piliers essentiels de la lettre de politique de développement du secteur de l’environnement et du développement.
A travers ce document, les autorités sénégalaises comptent édifier les populations sur l’état de leur environnement. « Ce document de référence, permet d’une part, d’informer sur l’état et les tendances évolutives des écosystèmes naturels et du bien-être humain au Sénégal et, d’autre part, d’apprécier les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la politique environnementale nationale », a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Amadou Lamine Guissé venu représenter le ministre du MEDD, Abdou Karim Sall.
« La mise à jour de ce rapport et sa vulgarisation répondent au souci de fournir une base de connaissance et des outils de gestion efficaces, susceptibles d’orienter la prise de décision pour intégrer la dimension environnementale dans le processus de planification nationale, sectoriel et territorial », ont souligné les co-auteurs du 4ème Rapport sur l’état de l’environnement au Sénégal dont le thème principal est : « Améliorer la conscience environnementale pour une gestion durable des ressources naturelles au Sénégal » dans un document transmis à l’assistance.
Les auteurs du document ont affirmé que le cadre utilisé pour évaluer l’état de l’environnement au Sénégal est dénommé « DPSIR », c’est une démarche qui permet d’analyser l’état actuel de l’environnement en prenant en compte les forces motrices et les causes directs du changement environnemental, les conséquences sur les systèmes humains et écologiques, ainsi que le potentiel de développement économiques et social, sans oublier les stratégies pluri-échelles destinées à atténuer les causes et effets des changements environnementaux.
Poursuivant son speech, Amadou Lamine Guissé a informé que l’analyse intégrée de l’état, des tendances évolutives de l’environnement et des secteurs socio-économiques, réalisée par le quatrième rapport sur l’état de l’environnement devra grandement contribuer au processus de formulation et de mise en œuvre du PSE vert, ainsi qu’à son suivi.
« Les mesures prises pour juguler les conséquences de la pandémie ont entraîné l’une des plus graves récessions mondiales récentes avec un ralentissement de la croissance économique, une baisse des échanges commerciaux et de graves conséquences sociales », a laissé entendre le secrétaire général du MEDD. Qui a renchéri que la relation causale entre la fragmentation des habitats, la dégradation de l’environnement et l’émergence de nouvelles zoonoses doit retenir l’attention des populations. « Cette pandémie nous aura surtout appris qu’aucun pays n’est à l’abri d’une crise sanitaire ou écologique. La reprise ou retour à la normale passera par des plans de riposte et de résilience ainsi que par l’établissement d’une gouvernance mondiale qui épouse les principes du développement durable et nécessite donc la disponibilité de données et d’informations pertinentes », a-t-il conclu.
Moctar FICOU / VivAfrik