Lutte contre la désertification : Une entreprise plante 15 000 ha de plantation d’acacia à Dahra (Sénégal)

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A l’instar des autorités, les privés se sont engagés à stopper l’avancée du désert. C’est cette optique qu’une entreprise spécialisée a planté 15 000 ha d’acacia Sénégal sur des terres dégradées dans la zone du Djolof. C’est du moins ce révélé le directeur des opérations de la compagnie saoudienne Azila Gum Compagny vantant le rôle de ces plantes dans la lutte contre la désertification.  

« Nous avons réalisé 15 000 ha d’acacia Sénégal sur des terres dégradées dans la région du Djolof qui fait partie de la zone sahélienne du Sénégal. Ces plantations sont de véritables usines de dépollution de l’eau, du sol et de l’air », a s’est réjoui Anour Rallaini qui accueillait une délégation de l’African Journalism Forum (AJF) dans le cadre du projet « plateforme d’alerte sur l’environnement en péril ».

Installée dans la commune de Dahra depuis 1999, la société saoudienne est spécialisée dans la culture de l’acacia Sénégal d’où est tirée la gomme arabique utilisée dans l’industrie, l’alimentaire, la cosmétique, la pharmacie et le textile.

Les plantations d’acacia Sénégal « ont la vertu d’attirer, de régénérer et de filtrer l’eau de par leurs feuillages et leurs systèmes », a détaillé M. Ralllaini.

Qui a renchéri que « ce sont des stabilisateurs de sol et elles absorbent le gaz carbonique et rejettent de l‘oxygène. Par ce phénomène, elles luttent contre la désertification et le réchauffement climatique qui sont les véritables menaces dans la région ».

De son côté, le président de l’AJF, René Massiga Diouf a fait part que « les bonnes pratiques de la culture de la gomme arabique sont à magnifier ».

« C’est une activité méconnue et qui pourtant est une pratique très ancienne au Sénégal. Notre pays qui occupait la 2ème position à l’échelle africaine dans cette pratique est passé à la 5ème. Cela n’est pas honorable pour notre pays alors que cette ressource doit nous aider à mieux nous positionner à travers le monde », a dit M. Diouf.

Poursuivant son allocution, il a plaidé pour un accompagnement « de la production et des structures qui interviennent dans ces domaines, des initiatives personnelles afin qu’on puisse gagner doublement dans la production et la vente, mais aussi réduire l’avancée du désert et récupérer des terres perdues ».

Rappelons que African Journalism Forum est une plateforme qui regroupe des journalistes, des chercheurs et des universitaires. Elle a été créée en 2012 en Inde et intervient sur les questions d’environnement, du journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest, des droits de l’homme, la formation des médias dans la gestion et le traitement de l’information liée au terrorisme.

Moctar FICOU / VivAfrik

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