28 compagnies minières s’allient afin de publier tous leurs contrats miniers ultérieurs au 31 décembre 2020

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Le secteur extractif exige de la transparence. Cette dernière est, dans les contrats miniers considérée comme l’un des moyens de lutte contre la corruption, l’un des maux dont souffre le secteur minier africain. Depuis le 1er janvier 2021, la publication de ces contrats est une obligation pour tous les pays membres de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

L’International Council on Mining and Metals (ICMM), organisation regroupant 28 compagnies minières et 37 associations nationales et régionales actives dans le secteur, a dévoilé le 9 décembre 2021 un nouvel engagement de ses membres pour davantage de transparence dans l’industrie minière, a relayé Emiliano Tossou à Ecofin.

Notre confrère précise que les acteurs, qui représentent environ un tiers de l’industrie mondiale, se sont en effet engagés à publier tous les contrats miniers conclus à partir du 1er janvier 2021 dans les diverses juridictions où ils sont présents. Ils sont par ailleurs invités à publier également les contrats antérieurs à cette date.

Il faut souligner que cet engagement, déjà obligatoire pour tous les pays membres de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) depuis le 1er janvier 2021, est un outil de plus au service de la lutte contre la corruption dans le secteur minier. En rendant les contrats publics, les citoyens des pays miniers peuvent en effet se rendre compte de la contribution réelle des compagnies à l’économie nationale.

Le Président directeur général (PDG) de l’ICMM, Rohitesh Dhawan a indiqué que « la transparence contractuelle et la transparence fiscale sont deux composantes essentielles d’une industrie minière et métallurgique sûre, équitable et durable, représentant les deux faces d’une même pièce. La première permet aux citoyens de comprendre ce qui aurait dû être payé et la seconde leur permet de voir ce qui a réellement été payé ».

Pour rappel, plusieurs membres de l’ICMM, dont les géants AngloGold Ashanti, Rio Tinto, Newmont, Anglo American, Barrick, Glencore et bien d’autres sont présents dans le secteur minier africain. Sur un continent où la corruption et le pillage des ressources sans une contrepartie suffisante sont les critiques principales qui visent l’industrie, une telle initiative offre de nouveaux moyens d’action pour les populations et ONG.

Il reste néanmoins des efforts à fournir, comme la divulgation systématique des véritables propriétaires des compagnies minières.

Moctar FICOU / VivAfrik

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