Par Miguel Artacho, Éditeur de champs
Bonnes perspectives à diverses sociétés indépendantes d’exploration et de production (E&P), ainsi qu’à des sociétés pétrolières internationales (IOC) qui opèrent actuellement dans plusieurs pays du bassin MSGBC, notamment la société suédoise Svenska Petroleum, la société norvégienne PetroNor E&P et la société australienne FAR LTD, qui est également présente en Gambie et au Sénégal. La majeure partie des activités d’exploration et de production sont menées en partenariat avec Petroguin EP, la compagnie pétrolière et gazière nationale de la Guinée-Bissau, mais il existe un autre acteur particulièrement important dans le secteur pétrolier et gazier de la Guinée – l’Agence de coopération (https://bit.ly/3awuEvE) entre le Sénégal et la Guinée-Bissau (AGC).
L’AGC est une entité qui rend compte directement aux présidents des deux pays de tous les développements de l’industrie pétrolière et gazière ; elle a également des liens fonctionnels forts avec les ministères concernés – le ministère du pétrole et de l’énergie au Sénégal, et le ministère des ressources naturelles et de l’énergie en Guinée-Bissau.
L’AGC a son siège (https://bit.ly/3av8WYP) à Dakar, au Sénégal, et est responsable de la réalisation d’études géologiques et géophysiques, de travaux de forage et d’activités liées à l’exploration et aux ressources pétrolières. Tout aussi important, l’AGC est chargé d’aider au marketing et à la promotion de toutes les activités pétrolières et gazières en Guinée-Bissau. Enfin, l’AGC joue également un rôle actif en veillant à ce que l’exploitation de ces ressources naturelles se fasse d’une manière durable qui assure le contrôle et la protection de l’environnement marin où se trouvent ces blocs offshores.
En plus de son rôle important dans le développement de la coopération régionale dans le secteur du pétrole et du gaz, l’AGC joue également un rôle dans deux autres secteurs hautement stratégiques pour les deux pays, à savoir les mines et la pêche. La Guinée-Bissau est sans aucun doute l’un des pays les plus riches d’Afrique en termes de dotation en ressources naturelles (https://bit.ly/3lz1RNd). Le pays dispose d’importants gisements de bauxite et de phosphates.
Les opérations pétrolières dans la zone AGC (https://bit.ly/3mMTNIb) ont commencé en 1958 avec la Compagnie des Pétroles Total Afrique de l’Ouest (COPETAO) au Sénégal et la Compagnie EXXON en Guinée-Bissau. Au départ, les Opérations Pétrolières se sont concentrées sur les dômes de sel (Dôme Flore et Dôme Gea) caractérisés par des pièges structuraux. Ces opérations ont conduit à la découverte de gisements d’huile lourde sur le Dôme Flore en 1967 et sur le Dôme Gea en 1971.
En 1991, Casamance Petroleum Ltd. a obtenu le permis d’exploration d’hydrocarbures connu sous le nom de Permis du Dôme Flore et a acquis un ensemble de données sismiques 3D (300 km2), sur le Dôme Flore et le Dôme Gea. Ce permis a expiré en 1994 et la zone a ensuite été réattribuée à la société Pecten, qui a foré un puits d’exploration peu profond appelé “Boabab-1″ sur le flanc est du Dôme Gea en 1996. Ce forage a permis de mettre en évidence la présence de pétrole. De 1997 à 1999, l’AGC (https://bit.ly/3axJ8LD) a entrepris des études sismiques suivies d’une vaste campagne de promotion des blocs de l’offshore profond de la Zone Commune dans laquelle l’AGC facilite la coopération entre le Sénégal et la Guinée Bissau.
Suite à cette campagne de promotion, deux permis d’exploration d’hydrocarbures (Permis Cheval Marin et Permis Southern Cross) ont été attribués dans les zones profondes respectivement à la société AGIP – filiale de la multinationale pétrolière Eni – et à Fusion Oil & Gaz NL, au début de l’année 2001. Ces deux sociétés ont ensuite réalisé d’importants travaux d’études sismiques 2D et 3D, d’études magnétiques, gravimétriques, géochimiques et géologiques, dans leurs permis respectifs.
Futurs appels d’offres
Aujourd’hui, suite aux différentes découvertes à grande échelle qui ont eu lieu dans les eaux offshore du Sénégal (SNE, SAGOMAR) et à la frontière avec la Mauritanie (GTA) de 2014 à 2017, il y a eu un regain d’intérêt dans toute la région pour développer le potentiel en hydrocarbures du bassin MSGBC, qui est encore largement sous-exploré. Les blocs offshores que l’AGC est chargée de gérer et de promouvoir en vue de futurs appels d’offres comptent actuellement un certain nombre de sociétés E&P de taille moyenne qui analysent les données sismiques obtenues et prospectent le pétrole et le gaz, mais la Guinée-Bissau et ses partenaires sénégalais souhaitent attirer de nouveaux investisseurs, et éventuellement s’associer à des IOC afin de contribuer au financement d’une campagne d’exploration et de forage plus agressive.
En réponse à la demande croissante en énergie renouvelable et à l’intérêt des parties prenantes d’investir, de développer et de réussir dans le contexte africain, Energy Capital & Power organisera la Conférence MSGBC Oil, Gas & Power 2021 (https://bit.ly/3v6KMgN) qui se déroulera du 2 au 3 décembre 2021. Axée sur le renforcement des partenariats régionaux, la stimulation des investissements et le développement dans les secteurs du pétrole, du gaz et de l’électricité, la Conférence réunira acteurs privés et investisseurs internationaux, désireux de s’informer et se positionner quant aux opportunités énergétiques en Afrique.
Miguel Artacho, Éditeur de champs