Dans un communiqué transmis à la presse, le Parlement européen qui invite tous les pays du G20 à être neutres sur le plan climatique d’ici à 2050, appelle le monde entier à relever leurs ambitions afin d’aboutir à un résultat concluant. Signalons qu’au moins 100 milliards de dollars de fonds pour lutter contre le changement climatique chaque année pour les pays en développement.
La commission de l’environnement qui a mis en place un cadre quinquennal nécessaire pour accélérer le rythme de l’action climatique a adopté mardi 12 octobre 2021 « une résolution appelant tous les pays à mettre en œuvre une relance verte et à augmenter leurs objectifs climatiques pour 2030 », lit-on dans le communiqué.
En amont de la Conférence 2021 des Nations unies sur le changement climatique (COP26) du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire a adopté une résolution sur sa contribution à la COP26 par 60 voix pour, 15 contre et 3 absentions, a clarifié le texte.
Le document publié dans le site officiel du Parlement européen (europarl.europa.eu) relève que, dans la résolution, les députés expriment leur inquiétude quant au fait que les objectifs annoncés à Paris en 2015 vont aboutir à un réchauffement bien au-delà des trois degrés en 2100 en comparaison avec les niveaux préindustriels. Ils affirment que l’Union européenne (UE) doit demeurer un leader mondial dans la lutte contre le changement climatique et qu’ils travailleront pour garantir que le paquet climatique de l’UE « Fit for 55 in 2030 » sera pleinement conforme à l’accord de Paris.
Afin d’accélérer le rythme de l’action climatique, les députés souhaitent que l’UE soutienne un cadre quinquennal pour tous les pays plutôt que l’actuel cadre décennal. Ils affirment également que toutes les subventions directes et indirectes liées aux combustibles fossiles devraient progressivement disparaître de l’UE d’ici 2025 et ils appellent tous les pays à prendre des mesures similaires, relève le texte.
Les députés rappellent que la biodiversité joue un rôle essentiel dans la lutte et l’adaptation des humains au réchauffement climatique et soulignent que les solutions fondées sur la nature sont des solutions gagnant-gagnant qui impliquent la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes.
Le communiqué officiel souligne que les députés affirment que les nations du G20 doivent montrer un leadership mondial et s’engager à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 au plus tard. Ils appellent également la Commission à créer un club international du climat avec d’autres grands émetteurs de gaz à effet de serre avec pour objectif de fixer des normes communes et d’élever le niveau d’ambition au niveau mondial via un mécanisme commun d’ajustement carbone aux frontières.
En outre, ils saluent le retour des États unis dans l’accord de Paris et l’engagement du Président Biden de réduire les émissions de gaz à effet de serre des États unis de moitié d’ici 2030 en comparaison avec les chiffres de 2005. Ils attendent des mesures politiques concrètes et des financements pour atteindre cet objectif.
Si les députés saluent la volonté de la Chine d’être un partenaire constructif dans les négociations mondiales sur le climat, ils s’inquiètent de sa dépendance au charbon et soulignent que les objectifs climatiques chinois devraient couvrir toutes les émissions de gaz à effet de serre et pas seulement les émissions de dioxyde de carbone.
Les députés déclarent que les pays développés doivent respecter leur promesse consistant à mobiliser chaque année au moins 100 milliards de dollars pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, et à augmenter ce montant à partir de 2025 lorsque les économies émergentes devraient également commencer à contribuer. Une feuille de route détaillant la contribution équitable à ce financement de chaque pays développé devrait faire l’objet d’un accord. Les députés souhaitent également garantir que tous les pays en développement puissent participer à la COP26 malgré la pandémie de COVID-19.
Moctar FICOU / VivAfrik