La journée Mondiale de l’habitat se célèbre chaque 1er lundi du mois d’octobre. Le thème retenu pour l’édition 2021 est « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone ». Dans un monde qui subit de plein fouet les effets du changement climatique, le choix de ce thème sonne comme un appel à la prise de conscience collective « et à reconsidérer nos habitudes existentielles pour réguler nos comportements, repenser notre conception du développement et notre mode de vie pour éliminer de manière progressive et durable les activités qui ont un impact négatif direct sur le climat hypothéquant ainsi le devenir de notre planète », a dit la ministre du Tchad de l’Habitat, Amina Ehemir Torna.
Au Niger, à l’occasion de la célébration, lundi 4 octobre 2021, de la Journée Mondiale de l’Habitat le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement, Maïzoumbou Laoual Amadou, a recommandé la mise en œuvre des actions vigoureuses à même de rendre les villes et les villages durables, inclusifs et neutres en carbone.
Célébrée le premier lundi du mois d’octobre de chaque année sous l’égide des Nations Unies depuis 1985, cette journée a pour but d’évaluer la situation des établissements humains, de rappeler le droit pour tous à un habitat décent et d’attirer l’attention de la communauté internationale sur sa responsabilité collective, et de veiller à l’avenir de l’habitat humain, notamment en milieu urbain.
Le rappel de ce droit et la nécessité de veiller à l’avenir de l’habitat urbain sont « devenus, plus que jamais, d’actualité, attendu que près de 4,2 milliards de personnes vivent actuellement en milieu urbain (selon la Banque mondiale) et que la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre, indicateur clé du réchauffement climatique, a augmenté de plus d’un tiers en raison de l’activité humaine », a laissé entendre à anp.ne M. Maïzoumbou dans le message qu’il a prononcé le 3 octobre 2021.
La concentration de la croissance économique et de la population dans les villes les rend « plus grands contributeurs au changement climatique », a-t-il fait savoir, précisant que « les villes présentent, en effet, environ 75 % de la consommation mondiale d’énergie et sont responsables de plus de 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ».
C’est dire que des actions climatiques vigoureuses doivent être entreprises à l’échelle de la planète pour atteindre l’objectif ambitieux de zéro émission de carbone à l’horizon 2050, a-t-il laissé entendre, soulignant qu’il faut, entre autres, planifier, construire, gérer et alimenter les villes de manière à réduire les émissions de carbone et maintenir le réchauffement climatique dans les limites fixées par l’Accord de Paris de 2015 y afférent.
La célébration de cette journée, permet de passer en revue les différentes solutions stratégiques apportées aux défis du développent durable de l’habitat.
« Il s’agit aussi, pour nous, d’inviter tous les acteurs à la construction des villes plus durables, justes, résilientes, équitables et respectueuses et protectrices de l’environnement », a pour sa part rappelé la ministre Tchadienne des affaires foncières, du développement de l’habitat et de l’urbanisme.
Au niveau du Tchad, le ministère des affaires foncières, du développement de l’habitat et de l’urbanisme a déjà entrepris plusieurs démarches pour atténuer les effets du changement climatiques : la production des données de haute précision sur la ville de N’Djamena et Moundou ; plan de gestion multirisque de N’Djamena ; sécurisation des zones d’agriculture urbaine et périurbaine de N’Djamena, a-t-elle fait savoir.
« L’avenir de notre planète dépend de l’engagement de tous pour créer les conditions pour aboutir à des villes et des villages durables, neutres en carbone et inclusifs », a encore avancé M. Maïzoumbou.
« La santé des communautés urbaines et celle de notre planète sera, en effet, assurée par des villes intégrées et plus vertes portées par les énergies renouvelables », a-t-il ajouté à anp.ne, avant d’indiquer que les Autorités de la 7ème République « ont, sans conteste, conscience des problèmes en matière de développement urbain et d’habitat », comme en atteste la prévision, dans le Programme de la Renaissance Acte 3, de l’élaboration et/ou la réactualisation de tous les documents d’urbanisme, la mise en œuvre des programmes opérationnels à titre pédagogique et d’éducation urbaine et la gestion urbaine citoyenne, entre autres actions ».
En plus des réflexions autour d’un thème d’actualité, la Journée Mondiale de l’Habitat est une occasion donnée aux Gouvernements pour évaluer les actions entreprises en matière d’établissements humains.
Dans ce cadre, « je puis vous annoncer que, dans la perspective d’assurer de meilleurs cadres de vie et d’habitat et un environnement urbain propice à l’épanouissement de nos populations, le Gouvernement a engagé plusieurs actions et mesures », a indiqué le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement dans des propos relayés par anp.ne.
Il a, en outre, saisi l’occasion de cette Journée Mondiale de l’Habitat 2021 pour rappeler que « d’importants investissements doivent être réalisés dans nos villes, notamment dans le cadre de l’accès à des logements décents », pour lancer un vibrant appel aux opérateurs économiques intervenant dans notre secteur, ainsi qu’’aux Partenaires Techniques et Financiers pour accompagner activement le Niger dans la mise en œuvre des actions énumérées ci-dessus.
Ces actions, fait savoir, doivent permettre d’assurer une urbanisation durable pour les générations présentes et futures, a conclu le responsable Nigérien.
Moctar FICOU / VivAfrik