Dans un nouveau livre blanc publié par le Forum économique mondial (WEF), l’institution y a indiqué l’importance de consacrer les financements actuels et futurs à des solutions énergétiques plus propres. Le document a été rédigé en collaboration avec Deloitte.
Intitulé Financing the Future of Energy, le nouveau rapport définit les options de financement pour accélérer la transition énergétique en Afrique et réduire les émissions de carbone. C’est ce qui fait dire Chido Munyati, responsable Afrique du WEF que « l’ensemble du continent reste vulnérable, mais ce livre blanc offre un point de vue sur les options de financement viables qui existent aujourd’hui pour une énergie propre durable et une reprise équitable pour toute l’Afrique ».
La transition vers un réseau électrique net zéro carbone sera soutenue par ce que le rapport appelle les « 3D » (décarbonisation, décentralisation et numérisation). La décarbonisation permettra au continent de passer des sources de combustibles fossiles aux énergies renouvelables. La décentralisation est le passage d’une gestion centralisée de la production, de la transmission et de la distribution à des systèmes décentralisés. La numérisation suggère de tirer parti de la technologie numérique pour faire avancer la transition, expliquent les auteurs du livre blanc.
Le financement sera le plus grand obstacle pour assurer la transition durable de l’Afrique vers les énergies renouvelables à grande échelle, a indiqué Mario Fernandes, directeur de l’électricité publique et des énergies renouvelables en Afrique chez Deloitte. « Il existe de nombreuses solutions de financement. Les gagnants seront ceux qui seront capables de tirer parti de ce qui existe tout en créant un environnement favorable au secteur privé par le biais d’une facilité d’investissement dans les énergies renouvelables », a poursuivi M. Fernandes.
Actuellement, la moitié du continent n’a pas accès à une électricité fiable. Le rapport affirme qu’avec l’augmentation de la demande en énergie, le déficit pourrait être comblé par des alternatives d’énergie propre. Le potentiel d’accélération de la transition vers un avenir net zéro y est donc important.
Moctar FICOU / VivAfrik