Après la Bolivie, la Grèce et l’Algérie, c’est au tour du couvert forestier du Maroc d’être ravagé, à son tour, par d’importants incendies. Ainsi, deux cents hectares de forêts ont déjà été détruits. Les causes de ces incendies ne sont pas encore connues, selon le directeur régional du Département des eaux et forêts à Chefchaouen. Mais les fortes chaleurs accompagnées de vents pourraient en être à l’origine.
Ces feux s’inscrivent dans une série d’incendies qui ont également touché la Tunisie et l’Algérie. Dans ce dernier pays, on estime qu’au moins 90 personnes sont mortes ou portées disparues. Bien que les autorités aient annoncé avoir maîtrisé les incendies et arrêté 22 personnes soupçonnées d’avoir allumé les feux, de nombreux Algériens continuent de critiquer la gestion de cette crise par le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune.
Au Maroc, les pompiers ont poursuivi, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 août 2021, leurs efforts pour lutter contre des feux qui ravagent pour la deuxième journée consécutive des forêts dans le nord du Maroc.
Rachid El-Anzi, directeur régional des eaux et forêts à Chefchaouen a expliqué que les vents changeants « n’aident pas à maîtriser l’incendie ». Selon lui, 200 hectares de forêts avaient déjà été détruits en fin de soirée dimanche 15 août 2021. « Aucune victime n’est à déplorer, la priorité ayant été donnée à la prévention de la propagation du feu vers les zones habitées », a-t-il ajouté. Les équipes de pompiers ont notamment bénéficié de l’appui de quatre avions bombardiers d’eau.
A l’en croire, les équipes de pompiers ont notamment bénéficié de l’appui de quatre avions bombardiers d’eau. Les causes des incendies ne sont pas encore connues, a précisé M. Anzi, estimant que les fortes chaleurs et les vents pouvaient constituer des éléments déclencheurs.
Plusieurs régions du royaume enregistrent depuis vendredi 13 août 2021 des températures pouvant aller jusqu’à 49 degrés, selon le Département de météorologie. Des températures élevées accompagnées de vents sont prévues jusqu’à lundi dans plusieurs régions du Maroc. Une vague de chaleur « exceptionnelle » entre le 9 et le 11 juillet avait déjà « favorisé le déclenchement de 20 feux » dans le royaume, incendiant 1 200 hectares de forêts, selon le Département des eaux et forêts.
Le bassin méditerranéen est touché ces deux dernières semaines par des feux, notamment en Grèce, en Turquie et en Algérie. Dans ce pays, plus de 90 personnes sont mortes ou portées disparues depuis lundi 9 août 2021 dans les incendies. Le réchauffement du climat augmente la probabilité des canicules et des sécheresses et par ricochet, des incendies.
Dimanche soir, un responsable de la direction générale de la protection civile (DGPC) a affirmé que la plupart des feux avaient enfin été « maîtrisés » en Algérie et ne représentaient « plus de danger pour les habitants ».
A l’est du bassin méditerranéen, de nouveaux incendies ont toutefois éclaté dans des zones boisées près de Jérusalem et les maisons de plusieurs villages ont été évacuées, a annoncé la police israélienne. Le réchauffement climatique augmente la probabilité des canicules, des sécheresses et, par ricochet, des incendies, a-t-on appris de l’AFP.
Moctar FICOU / VivAfrik