Le Sénégal inaugure sa station d’observation météorologique à Mbour

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Le Sénégal amorce un plan de modernisation et d’équipements de ses stations météorologiques qui a vu pour Mbour, l’érection d’une nouvelle station. Les raisons qui justifient cette modernisation sont entre autre l’importance des données météorologiques pour la gestion des risques et catastrophes, le fonctionnement des secteurs comme l’aéronautique, le tourisme, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la santé etc.

C’est pourquoi le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a inauguré, mercredi 7 juillet 2021, à Mballing (Mbour, ouest), les nouveaux locaux d’une station d’observation météorologique, dotée d’équipements technologiques de dernière génération.

Depuis sa création, la station météorologique de Mbour était installée dans les locaux de l’Institut de recherche et de développement (IRD), en vertu d’une convention signée avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

L’IRD, qui a décidé de rétrocéder ses locaux à des tiers, a demandé à l’ANACIM de trouver un nouveau site.

« Ainsi, la mairie de Mbour, de concert avec les autorités administratives, nous a octroyé ce terrain de 8 000 m2 pour abriter la nouvelle station météorologique », a expliqué le ministre. Il a précisé que la construction de cette station a été financée à hauteur de 48 millions de francs CFA par le budget de l’Etat.

« Comme vous le savez, avec les effets des changements climatiques, les phénomènes météorologiques extrêmes vont devenir de plus en plus fréquents. C’est pourquoi, nous devons renforcer les outils de prévision et de prévention tels que les Systèmes d’Alerte Précoce (SAP) pour atténuer les effets indésirables de ces phénomènes », ajoute le ministre du Tourisme et des Transports aériens.

Composée d’une salle d’observation, d’un parc météorologique abritant les instruments météorologiques classiques, d’un bureau du chef de station, d’un magasin et de toutes les commodités pour un bon fonctionnement, cette station permet de recueillir les paramètres météorologiques dans le respect des normes et procédures de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Elle offre ainsi les conditions pour faire des prévisions météorologiques, avoir des données sur la gestion des risques et catastrophes, des informations pour le compte de l’aéronautique, du tourisme, de la pêche, de l’agriculture, de l’élevage, de la santé, des travaux publics ou encore le bien-être des populations, entre autres, a expliqué Alioune Sarr.

C’est en considération de cela que les autorités sénégalaises sont en train de dérouler un plan de modernisation et d’équipements des stations météorologiques d’un coût de 200 millions de francs CFA, tout en travaillant à améliorer les outils de prévision météorologique.

« Ce plan de développement et de modernisation de l’ANACIM est en parfaite synergie avec le projet phare de mon département, le hub aérien, car nous ne pouvons pas avoir des aéroports modernes sans des stations météorologiques de qualité », a affirmé Alioune Sarr.

Il a annoncé que les stations météorologiques de Saint-Louis, Matam, Kaolack, Ziguinchor, Kolda, Kédougou, Cap-Skiring et Linguère vont être « entièrement réhabilitées et équipées ».

« Pour vous dire que l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie est au cœur du projet de hub aérien et a un rôle central à y jouer avec ses missions centrées sur la sûreté, la sécurité et le développement durable », a-t-il poursuivi. Il invite les collectivités territoriales et les communautés à participer à la préservation de cette infrastructure, qui est « un bien commun, un outil économique ».

Pour sa part, le directeur général de l’ANACIM, a souligné que « cette cérémonie permet de mettre en évidence l’importance que les autorités sénégalaises accordent à la problématique des systèmes d’observation météorologique ». Pour Sidy Guèye, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie, est en train de moderniser le réseau national d’observation météorologique ainsi que son système de prévision qui permettra à l’ANACIM de renforcer les outils du Centre Météorologique Régional Spécialisé (CMRS) qui pourra non seulement répondre aux besoins de plus en plus exigeants des usagers mais également fournir des prévisions et services d’orientation aux autres pays de la sous-région.

Moctar FICOU / VivAfrik  

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