Le Maroc et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) ont déclaré, le 14 juin 2021 avoir signé un accord dont le but est de faire progresser le développement et la consommation de l’hydrogène en tant qu’option énergétique propre dans le royaume chérifien.
Quel que soit le mode d’utilisation de l’hydrogène vert, le seul produit résiduel qui en découle est la vapeur d’eau. Cela en fait l’une des énergies de la transition les plus propres et justifie l’intérêt de plus en plus croissant des gouvernements et des institutions.
Le Maroc devrait fournir à l’avenir de grandes quantités d’énergie solaires, éoliennes et d’hydrogène vert à l’Europe, ouvrant ainsi la voie à la neutralité carbone, selon les calculs envisagés par Madrid, Paris et Berlin.
Si l’on se fie aux deux parties, l’accord couvrira la mise en place d’un partenariat stratégique entre elles qui impliquera l’exploration conjointe du développement de nouvelles chaînes de valeur de cette énergie, tout en impliquant le secteur privé chérifien.
L’agence Ecofin relate que les termes de ce prévoient également l’élaboration de modèles de coopération public-privé dans le domaine et le développement des bases du commerce de l’hydrogène vert au niveau national et régional, etc.
Pour l’IRENA, l’opportunité de cette entente réside dans le fait que le Maroc est un pionnier en Afrique dans la transition énergétique et le pays planifie d’avoir plus de 52 % d’énergies renouvelables dans son bouquet énergétique d’ici 2030. L’Agence, dont le siège est à Abou Dhabi, espère ainsi accompagner les efforts actuels pour faire du pays un producteur et exportateur d’hydrogène vert.
« Le Royaume du Maroc a fait preuve d’un grand leadership en faisant progresser le déploiement des énergies renouvelables pour répondre à la demande croissante d’énergie tout en créant de nouvelles opportunités industrielles à travers le pays. Il est tout à fait naturel que ce leadership soit étendu à la poursuite de l’hydrogène vert, qui peut jouer un rôle essentiel dans les ambitions mondiales de décarbonisation », a déclaré Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA.
De son côté, le ministre marocain de l’Energie, Aziz Rabbah a affirmé que son pays a joué un rôle important dans la coopération mondiale en matière d’énergies renouvelables par le biais de l’IRENA depuis sa création en janvier 2009. Par ailleurs, il continuera à promouvoir et à encourager l’adoption des énergies renouvelables dans le contexte du changement climatique et du développement durable aux niveaux régional et international.
Rappelons que le Maroc n’est pas à sa première tentative visant à faire progresser le développement et la consommation d’hydrogène vert. Le Royaume et l’Allemagne avaient signé, le 10 juin 2020 à Berlin un accord relatif au développement du secteur de la production de l’hydrogène vert. Il s’agit du projet porté par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) « Power-to-X » et d’une plateforme de recherche qui lui sera dédiée.
Moctar FICOU / VivAfrik