La pollution atmosphérique accroitrait le risque de cancer du sein

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Une récente étude dévoile l’existence d’un lien entre le dioxyde d’azote et la survenue de cancer du sein chez des femmes en Amérique du Nord et en Europe.

C’est bien connu, les polluants atmosphériques sont responsables de cancer du poumon, mais ils constitueraient également un facteur de développement du cancer du sein, révèle une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon les données de la recherche menée par l’équipe du directeur de recherche Inserm Rémy Slama à l’Institut pour l’avancée des biosciences (IAB, Inserm/Cnrs/Université de Grenoble Alpes), près de « 1700 cas de cancers du sein seraient attribuables chaque année en France à l’exposition aux polluants atmosphériques ».

Ces données sont le fruit d’un travail de synthèse appelée, méta-analyse, qui a permis de fournir une moyenne des relations décrites par chaque étude. Les chercheurs ont ainsi travaillé sur « une relation dose-réponse entre pollution et survenue du cancer du sein ». Conclusions : pour les trois polluants considérés, à savoir les particules en suspension avec un diamètre inférieur à 10 microns (PM10), les PM2,5 et le dioxyde d’azote (NO2), les chercheurs ont identifié « respectivement 27, 32 et 36 associations en lien avec la survenue de cancer du sein, toutes rapportées chez des femmes en Amérique du Nord et en Europe ».

Toutefois, il en ressort que parmi ces trois principaux polluants étudiés, le dioxyde d’azote se démarque avec « un niveau de preuve est le plus élevé »« Le dioxyde d’azote est principalement émis par des processus de combustion des combustibles fossiles, tels que ceux des moteurs thermiques des véhicules et du chauffage urbain », peut-on lire dans l’étude.

Un coût économique de 600 millions à un milliard d’euros 

Par ailleurs, les chercheurs estiment que près de 1700 cas de cancer du sein, soit 3 % des cas survenant annuellement en France, seraient attribués à cette exposition au dioxyde d’azote. Cette pollution atmosphérique engendrerait un coût économique de 600 millions à un milliard d’euros par an « cumulant coûts tangibles (ceux liés aux traitements) et intangibles (ceux liés aux décès, à la perte de qualité de vie et la souffrance des patients) ».

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