Le directeur général adjoint de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) a laissé entendre qu’« une meilleure gestion des ressources naturelles et des ressources en eau du bassin du Congo exige des politiques, des prises de décision fortes basées sur des informations fiables et des indicateurs précis ». Suffisant pour Aboubakar Ndjoungui Mambimba d’appeler les leaders politiques de considérer qu’il est grand temps que les sciences de l’espace soient vues comme un facteur réel de développement économique et de sécurité pour les pays d’Afrique centrale.
« C’est pourquoi, nous voulons compter sur la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) pour amplifier nos pouvoirs auprès des décideurs et gouvernements de nos pays respectifs afin que les sciences d’observation de la terre deviennent une priorité réelle dans les agendas de nos gouvernements et ainsi assurer le développement durable et équilibré », a-t-il déclaré mercredi 26 mai 2021 dans des propos relayés par Bokulaka Baende du site d’information desknature.com à Kinshasa à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier régional des institutions du bassin du Congo.
Ces assises placées sous l’égide de la CEEAC, sont conjointement organisées par la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) et l’AGEOS autour du thème : « Synergie d’actions en Afrique centrale pour une gestion durable des ressources naturelles à travers les données d’observation de la terre », a précisé notre source.
La question de la gestion des ressources naturelles et des ressources en eau dans la région de l’Afrique centrale demeure un challenge pour les gouvernements, a souligné Aboubakar Ndjoungui Mambimba. Qui loue que pendant ce temps, l’Union africaine et l’Union européenne, à travers le programme continental GMES & Africa, donnent l’opportunité de relever ce défi.
Le programme GMES Africa (en français Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique) est une initiative basée sur l’utilisation des données spatiales issue de l’observation de la terre, pour l’élaboration des politiques environnementales qui sont favorables au développement durable en Afrique… Ce programme, précise-t-il, vise à développer des infrastructures et à renforcer les capacités qui permettront aux utilisateurs de faire une exploitation intensive et cohérente des données, technologies et services d’observation de la terre.
Les consortiums CICOS et AGEOS ont ainsi la responsabilité de la mise en œuvre et de la réussite totale de ce programme en Afrique centrale. D’où l’objectif de cette rencontre de travail qui se tient (atelier régionale de Kinshasa) sous le patronage de la CEEAC, a-t-il indiqué.
« Au sortir de ces trois jours des travaux, nous voulons être plus unis, plus engagés à améliorer nos axes de collaboration dans le but d’apporter un changement véritable dans les politiques environnementales de l’Afrique centrale. Ensemble nous disons « oui » à l’utilisation des données spatiales pour une Afrique centrale prospère et sécurisée. Ensemble nous disons « oui » à l’intégration réelle des données spatiales pour une Afrique centrale qui maîtrise les questions de changement climatique », a confié à Bokulaka Baende, Aboubakar Ndjoungui.
Moctar FICOU / VivAfrik