La cour d’appel turque a acquitté le scientifique qui avait révélé une étude gouvernementale sur les risques de cancers causés par la pollution dans l’Ouest de la Turquie.
La cour d’appel turque a acquitté Bülen Sik, ingénieur en agroalimentaire, qui avait été condamné à plus d’un an de prison pour avoir révélé une étude gouvernementale qui expliquait les risques de cancer causés par la pollution en Turquie.
Lors d’une audience qui s’est déroulée jeudi, le tribunal a estimé que le rapport du ministère de la Santé dévoilé ne pouvait «pas être considéré comme relevant du secret» et a par conséquent acquitté le prévenu, selon la décision de justice consultée vendredi par l’AFP.
«Je m’attendais à ce que ma condamnation soit validée (en appel). A vrai dire, mes avocats et moi-même sommes quelque peu surpris (…) J’ai le sentiment que justice a été rendue», a déclaré vendredi M. Sik à l’AFP.
M. Sik avait été condamné en première instance à 15 mois de prison, à l’issue d’un procès très médiatisé en 2019.
La zone industrielle de Dilovasi, située à environ 80 kilomètres d’Istanbul et abritant de nombreuses usines de produits chimiques et de métallurgie, a été particulièrement citée dans le rapport dévoilé par M. Sik pour avoir des taux de cancer bien supérieurs à la moyenne internationale.