L’Afrique de l’Est neutralise l’invasion de criquets pèlerins

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La Corne de l’Afrique a connu, en 2020, la pire invasion de criquets pèlerins depuis plusieurs décennies. Le fléau que représentent les insectes acridiens est mentionné dans l’histoire humaine depuis la nuit des temps. Il correspond à la huitième plaie d’Egypte mentionnée dans la civilisation égyptienne antique et dans la Bible.

Depuis 2020, l’invasion de criquets pèlerins dans bon nombre de pays d’Afrique de l’Est suscite une vive préoccupation. Si les craintes ont rapidement émergé sur les perturbations de la situation alimentaire de cette région, l’heure est actuellement à l’optimisme.                                    

Car, en Afrique de l’Est, la population de criquets pèlerins s’est nettement contractée depuis l’année dernière. C’est ce qu’a confié Keith Cressman, principal responsable des prévisions acridiennes de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). 

Alors que sur le premier trimestre 2020, l’heure était à l’urgence, l’expert indique que la situation actuelle est beaucoup plus reluisante avec la poursuite des opérations de contrôle et de surveillance en dépit de quelques retards dans la livraison des équipements suite à la pandémie.

Tandis que le monde entier a les yeux rivés sur le nouveau coronavirus, l’Afrique de l’Est est aux prises avec une autre crise de dimension biblique: l’invasion d’essaims grandissants de criquets pèlerins voraces. Ces deux crises sont extraordinaires par leur ampleur et les deux ennemis se multiplient à une telle vitesse que les pouvoirs publics ont du mal à les contenir. Mais les moments de crise sont également des moments d’innovation et de collaboration. Comme les scientifiques du monde entier engagés dans une course contre la montre pour trouver les moyens de lutter contre la covid-19, les chercheurs internationaux et la FAO ont uni leurs forces afin de créer de nouveaux outils qui permettront d’avoir un temps d’avance sur les criquets pèlerins.  Ces outils deviennent encore plus utiles avec les restrictions liées à la pandémie de covid-19, qui dressent de nouveaux obstacles devant les équipes d’intervention. Malgré tout, le résultat est sans équivoque.

Car, plus important encore, la faiblesse des précipitations qui sont tombées ces derniers mois, a permis d’éviter les conditions optimales pour la formation de nouveaux essaims. « La pluie est à la base de tout, car elle permet d’avoir un sol humide dans lequel les criquets femelles pondent leurs œufs. La pluie favorise aussi la croissance de la végétation qui sert d’abri et de nourriture aux insectes. Il y a actuellement un nombre réduit d’essaims au Kenya et en Somalie. Le principal point chaud reste l’Ethiopie qui possède encore un nombre élevé d’essaims », indique le responsable.

Qui conclut que « si les activités de contrôle continuent et que les pluies restent limitées, on pourra réduire significativement l’effectif des essaims de criquets d’ici septembre prochain et on pourra venir à bout de la menace ». 

Moctar FICOU / VivAfrik                              

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