L’exploitation du gaz naturel, immatriculation des agriculteurs, lutte contre la désertification, industrialisation durable au menu de la presse

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Burkina Faso : la carte professionnelle pour les agriculteurs est lancée

CommodAfrica annonce que l’enregistrement des exploitations agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques au Burkina Faso a été lancé vendredi par le ministre de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo. Objectif : professionnaliser le métier d’exploitant agricole en accordant aux agriculteurs un statut formalisé par une carte professionnelle. Ceci leur permettra d’accéder aux crédits bancaires et aux appuis et subventions publics, précise lefaso.net. C’est la Chambre nationale d’agriculture (CNA) qui est chargée de cet enregistrement via ses Chambres régionales. Le délai de validité de la carte est de cinq ans. Le ministre précise que pour être professionnalisées, il faut non seulement que les exploitations soient immatriculées mais aussi que les exploitants aient leur carte d’agriculteurs. En outre, cette carte permettra à l’agriculteur « d’estimer la valeur de son champ qui va constituer une garantie au niveau de la banque ou du fonds de développement agricole. » Ils pourront aussi bénéficier d’appuis et de subventions publics. D’après le président de la CNA, le prix de l’enregistrement des exploitations a été fixé à FCFA 2 500 pour les exploitations familiales individuelles, FCFA 15 000 pour les exploitations familiales collectives et FCFA 25 000 pour les entreprises individuelles et sociétaires. Pour cette année, la CNA compte enregistré au moins 100 000 producteurs par région soit 1 300 000 au total ; d’ici 2025, quelque cinq millions exploitations devraient l’être, précise la source. La CNA disposera ainsi d’une base de données informatisées. Un concept lancé en octobre 2015 par une loi en ce sens.

Déploiement annoncé d’un navire flottant d’exploitation de gaz naturel liquéfié à Dakar, titre Agence Presse Sénégalaise (APS)

La première Unité de regazéification de stockage flottant (URFS) exploitée par la société Karmol devrait accoster d’ici à deux mois à Dakar où elle s’emploiera à la production d’électricité à partir du gaz naturel liquéfié (GNL), a appris la compagnie turque, Karpowership. Construit et livré le 15 mars dernier à Singapour, le navire appelé « Karmol LNGT Africa », d’une capacité de 125 000 mètres cubes, fera des essais en mer au large de Singapour, avant son déploiement au Sénégal dans les prochaines semaines, indique un communiqué de la société Karpowership, un groupe turc pionnier dans les projets énergétiques innovants, lit-on dans les colonnes de APS. « L’UFRS LNGT Africa, avec le soutien d’Elton Oil, partenaire de Karpowership pour les solutions locales, fournira des services de stockage et de regazéification à Senelec pour la migration vers un GNL regazéifié, propre et à faible coût, qui sera utilisé dans les centrales électriques de Karadeniz Powership Aysegül Sultan et de Bel Air », note la source. Elle souligne que le déploiement de cette unité flottant de stockage permettra à Karmol, une succursale de Karpowership et Mitsui OSK Lines, de proposer pour la première fois aux pays d’Afrique de l’Ouest de l’électricité produite à partir de gaz naturel liquéfié (GNL), grâce à son Powership flottant, Karadeniz Powership Ayşegül Sultan. APS informe qu’au Sénégal, Karpowership exploite un Powership (centrales électrique flottante) d’une capacité de 235MW, soit environ 15% de l’approvisionnement du pays, depuis août 2019. Le communiqué souligne que la première UFRS, exploitée par Karmol, naviguera bientôt vers le Sénégal et le Powership passera à l’exploitation du GNL dès le déploiement de LNGT Africa. L’utilisation du GNL « regazéifié » créera des économies et une amélioration significative de la réputation environnementale du Sénégal et créera un précédent pour l’ensemble du continent pour que le Sénégal démontre avec succès une application GNL à l’électricité parfaitement conforme aux tendances mondiales et établisse un modèle pour l’Afrique. Le texte relève que « grâce à la technologie unique de Karmol, une combinaison de Powership et d’UFRS permettra d’alimenter en GNL les pays qui ne disposent pas d’un approvisionnement en gaz domestique ». Il fait remarquer que « la société prévoit de faire passer l’ensemble de sa flotte de Powership au GNL, un carburant durable, abordable et respectueux de l’environnement ». Pour Gokhan Kocak, membre du Conseil d’Administration de Karmol, « l’utilisation des UFRS et des Powership est une solution révolutionnaire qui ouvre la perspective d’une électricité stable, alimentée par des carburants efficaces et plus propres, à beaucoup plus de pays ». Après les essais de gaz, l’UFRS devrait quitter Singapour début avril, pour arriver au Sénégal à la mi-mai, avec des opérations de démarrage sont prévues en juin.

Changements climatiques : Cameroun, le calendrier agricole perturbé

Selon AllAfrica, les agriculteurs ont du mal à s’adapter aux saisons pluvieuses plus longues, inondations des terres, et autre aridité de l’atmosphère depuis quelques années. AllAfrica rappelle que le Cameroun et tous les autres pays du monde célèbre ce jour, la Journée mondiale de la météorologie. Si le thème retenu pour cette édition est « L’océan, le temps et le climat », il n’en demeure pas moins que les changements climatiques ont des impacts considérables sur les activités socio-économiques, notamment sur l’agriculture. C’est à ce titre que l’Organisation météorologique mondiale met un accent sur le climat, en développant l’accès à toutes les informations liées à la météo. Selon Simplice Tchinda Tazo, directeur de la météorologie nationale au ministère des Transport, le gouvernement essaie de mettre en place une formation en matière de météorologie au niveau national, dans les écoles polytechniques de Yaoundé et de Maroua. Ces dernières années, les changements climatiques ont emmené les agriculteurs à s’intéresser de plus en plus aux informations météorologiques pour conserver leurs cultures en faisant des prévisions grâce aux bulletins produits par la direction de la météorologie nationale ainsi que l’Observatoire national sur les changements climatiques, rapporte AllAfrica. Ces dernières années, concernant la sécheresse par exemple, ce phénomène a eu un impact très dangereux sur le plan agricole. Parce que pour nettoyer les champs, on utilise le brûlis. Et lorsque la sécheresse dure plus que d’habitude, la masse végétale s’assèche et devient très inflammable. Les conséquences sont catastrophiques avec ces feux qui se propagent et facilitent la destruction et la dégradation des plantations. Dans les zones où on utilise de l’eau pour irriguer les terres, ces conditions climatiques raréfient l’eau. Du fait de la raréfaction de l’eau, les cultures ont du mal à se développer. Ces changements climatiques créent de plus en plus des problèmes aux agriculteurs qui sont perdus à cause des aléas du climat. Ils ne savent plus exactement quel est le bon moment pour cultiver. D’après AllAfrica, dans le cas où la saison des pluies devient irrégulière, notamment lorsqu’elle est longue ou une saison sèche très marquée, les agriculteurs se retrouvent dans l’impasse et ne savent plus à quel saint se vouer pour ce qui est du traitement des plantes jusqu’aux récoltes. Lorsque les pluies arrivent, les inondations ne sont pas très loin et abiment toutes les récoltes. Mais l’on note, tout de même, comme l’explique le directeur de la météorologie, que l’arrivée des technologies de l’information et de la communication ont favorisé l’accès à l’information météorologique et plus particulièrement dans le secteur l’agriculture. Au niveau de la météorologie nationale, il existe tout un service dédié spécifiquement à l’application de la météorologie à l’agriculture, de plus, des bulletins agrométéorologiques produits, sont destiné plus spécifiquement aux agriculteurs.

La filière huile de palme est le leader dans la lutte contre la déforestation liée à l’agriculture, titre Agence Ecofin

Ecofin déclare que dans le monde, la lutte contre la déforestation liée à l’agriculture reste un véritable défi. Si sur ces dernières années, les rapports dénonçant les ravages du phénomène se sont multipliés, de nombreuses industries même parmi les plus controversées commencent néanmoins à se mettre au pas. L’industrie de l’huile de palme est-elle en train de devenir une pionnière dans la réduction de l’empreinte écologique liée aux matières premières agricoles ? Dans un rapport publié le lundi 22 mars, la CDP, organisation de référence dans la transparence environnementale des entreprises souligne que les compagnies actives dans l’huile de palme sont celles qui font le plus d’efforts pour réduire leur impact environnemental. Selon la même source, le secteur occupe ainsi la première place avec 43 % des compagnies qui ont une politique générale ou spécifique de « déforestation zéro » accessible au public d’après l’étude qui concerne aussi 6 autres filières que sont le café, le soja, le bois, le caoutchouc, le cacao et le bétail.  Les entreprises du secteur du caoutchouc naturel, du bétail et du soja comptent notamment parmi les plus mauvais élèves avec un faible nombre d’entreprises engagées. Le site d’information rapporte que pour parvenir à cette conclusion, l’organisme a évalué 553 entreprises agroindustrielles sur la base de 15 indicateurs clés de performances comme la robustesse des politiques de zéro-déforestation, la solidité du système de traçabilité et l’engagement des fournisseurs envers des méthodes de production plus durables. D’après l’organisation, les bons résultats de la filière huile de palme tiennent au fait que de nombreuses entreprises la perçoivent désormais comme un risque important pour leur réputation dans un contexte où des campagnes se sont multipliées ces dernières années. Face à la possibilité d’un boycott par des consommateurs de plus en plus préoccupés par la durabilité des chaînes d’approvisionnement, les acteurs de l’industrie déploient des efforts sur le terrain et mettent désormais la pression sur leurs fournisseurs. Selon l’étude, la compagnie américaine Mars est celle qui adopte les meilleures pratiques dans l’industrie de l’huile de palme avec des mesures répondant à tous les critères de performance. Plus globalement, ce rapport pourrait faire du bien à l’image de l’industrie de l’huile de palme surtout habituée ces dernières années à recevoir les critiques les plus virulentes de la part des ONG pour la destruction des forêts et d’autres écosystèmes importants pour le stockage du carbone comme les tourbières. Pour rappel, entre 2001 et 2015, 72 millions hectares de forêts ont été perdus dans le cadre de la production de cacao, de café, de soja, de bétail, de caoutchouc, d’huile de palme et de bois, a annoncé Ecofin.  

Le bon fonctionnement des corridors est important pour l’industrialisation durable et la diversification de l’Afrique, fait la Une de Africain.info

Les Pays en développement sans littoral (PDSL) sont vulnérables aux fluctuations qui ont été encore aggravées par la pandémie de COVID-19, entraînant des fermetures de frontières qui continuent d’affecter la circulation des biens et des personnes. Une table ronde de haut niveau organisée ce samedi, a débattu des mesures possibles qui peuvent être prises pour relever certains de ces défis et soutenir les Pays en développement sans littoral pendant cette période critique, a fait savoir Africain.info. Dans son discours d’ouverture de la réunion, M. Francis Ikome, Chef de la Section de l’intégration régionale, de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique, déclare que la Commission s’intéresse toujours au développement des Pays en développement sans littoral (PDSL). Il dit que dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), il y a une opportunité de promouvoir le bon fonctionnement des corridors, facilitant ainsi la vie des Pays en développement sans littoral d’Afrique. M. Ikome déclare que le déficit d’infrastructures de l’Afrique pose un défi qui entraîne des coûts supplémentaires dans le commerce, en particulier pour les Pays en développement sans littoral. Il note que les Pays en développement sans littoral africains font des progrès louables, comme l’indique le rapport d’examen à mi-parcours du Programme d’action de Vienne, mais qu’ils ont encore un long chemin à parcourir. Il reconnaît également l’importance du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine dans le développement des PDSL, ajoutant qu’aucun pays ne pourra surmonter seul la pandémie et que la collaboration est donc essentielle. « Les corridors créent des opportunités d’industrialisation et sont des vecteurs de croissance du marché. La ZLECAf offre une opportunité de promouvoir le bon fonctionnement des corridors pour une industrialisation durable et une diversification à l’ère de la COVID-19 », déclare M. Ikome.  Pour sa part, la Commissaire de l’Union africaine aux infrastructures et à l’énergie, Mme Amina Abou-Zeid, déclare que la CUA accorde également une attention particulière aux corridors afin de garantir que les Pays en développement sans littoral soient connectés et que les échanges commerciaux circulent sans heurt. « Les corridors ne fonctionnent pas seuls. Ils doivent être liés aux ports qui sont touchés par des défis tels que le harcèlement des contrôles aux frontières et les longues files d’attente aux frontières entraînant des retards », dit-elle. « L’un des moyens de relever ces défis est la numérisation, qui offre la possibilité de faciliter la fluidité des services. La numérisation va au-delà des frontières dans le commerce électronique qui a quintuplé en 2020 ». Mme Abou-Zeid note également que l’énergie, associée à la numérisation, offre d’immenses possibilités aux Pays en développement sans littoral d’Afrique. Elle fait remarquer que la CUA, par le biais des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, s’emploie à harmoniser les mesures sanitaires et les diplômes sanitaires nécessaires aux frontières pour faciliter l’accès et la mobilité afin d’améliorer la fluidité des transports et la circulation des personnes. Pour sa part, Mme Fekitamoela Utoikamanu, Secrétaire générale adjointe, UN-OHRLLS, fait remarquer que les effets de la COVID-19 affectent le flux de transport dans les Pays en développement sans littoral, entravant leur accès aux équipements nécessaires pour répondre de manière adéquate à la pandémie. Elle souligne la nécessité d’améliorer l’utilisation des outils numériques, par exemple les systèmes électroniques de fret, les systèmes de suivi et les systèmes de paiement numérique pour garantir la durabilité des systèmes de transport en transit. Mme Utoikamanu appelle également au déploiement de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 dans les pays sans littoral. « Les Pays en développement sans littoral, de par leur nature, dépendent davantage de la coopération régionale et mondiale et la ZLECAf leur offre une opportunité de s’intégrer au marché africain », dit-elle. Mme Utoikamanu note également que les corridors sont au cœur de la relance de l’Afrique après la pandémie et que les transports et les infrastructures sont importants pour le développement durable. Les délégués ont examiné des exemples concrets de l’Autorité de coordination du transit et du transport du Corridor Nord (NCTTCA) et de la Zambie. Ils notent l’importance de la numérisation pour favoriser le bon fonctionnement des corridors pour une industrialisation durable et une diversification. Les participants appellent également à davantage de collaboration et de partenariats pour aider l’Afrique à mieux se remettre de la pandémie.

Maïmouna Diop (Stagiaire /VivAfrik)

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