Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a profité de la tenue du Conseil des ministres du mercredi 24 février 2021 pour signer neuf (9) décrets visant à classer autant de forêts dans notre pays. C’est du moins l’annonce faite par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, lundi 1er mars 2021 lors d’un point de presse.
Dans le détail, M. Sall relève que le chef de l’Etat a procédé au classement de neuf nouvelles forêts communautaires situées dans les régions de Kolda, Sédhiou (sud), Tambacounda (est) et Matam (nord-est) pour une superficie totale de 84 726 hectares (ha).
La région de Kolda va compter quatre (04) forêts de 2 334, 7 073, 5 152 et 3 767 hectares. Matam pour sa part aura deux (02) forêts dans les localités de Fété Kodioly et Ndiot (département de Kanel) pour 13 000 et 12 000 hectares. Idem pour la région Tambacounda où on compte aussi (02) forêts à Dialacoto (Département Tambacounda) et Sanding Counda (Département Bakel) pour respectivement 27 000 et 2 000 hectares.
Enfin à Sedhiou, la forêt de Badimbour (Département Bounkiling) d’une superficie de 12 400 hectares passe de forêt communautaire à forêt classée. Ce qui fait un total de neuf (09) forêts et qui ramène le nombre de forêts classées « de 168 à 177, compte non tenu des réserves».
« Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal indépendant (depuis 52 ans), des forêts sont classées pour symboliser la détermination du président de la République à lutter contre les aléas climatiques à travers l’atténuation de ses effets et la séquestration de carbone et engager la reforestation et l’amélioration des systèmes de production et du cadre de vie des populations », a renchéri le ministre de l’Environnement.
En effet, malgré la présence en masse de forêts classées dans le pays, la superficie de ces dernières n’a cessé de décroître. Cette situation contribue à l’accentuation de la dégradation de l’environnement et donc des écosystèmes. C’est pourquoi, le ministre a salué la décision de président Macky Sall, car ces efforts participent à « inverser la tendance ».
« En effet, le classement comme moyen de conservation de la biodiversité, n’avait plus été engagé au Sénégal depuis la fin des années 60. Pour rappel, les premières opérations de classement de forêt dans le pays remontent à 1930 », a-t-il fait savoir.
« Après l’indépendance du Sénégal en 1960, les autorités d’alors ont procédé, huit années après (en 1968), au classement de cinq nouvelles forêts, portant à 168 le nombre de forêts classées ».
Moctar FICOU / VivAfrik