Programme agricole, protection des océans, formation verte : au menu des initiatives pour la protection de l’environnement en Afrique

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L’université de Njala en Sierra Leone : nouveau programme d’agriculture biologique et de certification

L’Ecole des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’université de Njala au Sierra Leone a signé un protocole d’accord avec Welthungerhilfe pour développer dès l’année prochaine un programme d’agriculture biologique et de certification, d’après COMMODAFRICA. Pour l’université de Njala, l’objectif général du projet est notamment de stimuler la croissance durable du secteur agroalimentaire du cacao en Sierra Leone, de construire un partenariat inclusif entre les parties prenantes de la chaîne de valeur à tous les niveaux et également de promouvoir un environnement politique favorable pour l’agriculture biologique et la chaîne de valeur et le développement. Comme le souligne le COMMODAFRICA, Welthungerhilfe assurera la direction des activités établies dans le mandat, facilitera le recrutement d’un consultant et fournira un financement à 100% pour les activités du projet. Le site conclut que l’Ecole des sciences de l’agriculture et de l’alimentation travaille actuellement en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, l’ordonnateur national et le projet BAFFS financé par l’UE pour accueillir l’enquête nationale complète sur les sols. Elle abrite également le projet d’épidémiologie des virus de l’Afrique de l’Ouest qui étudie les virus du manioc en Afrique de l’Ouest et du projet de développement de la chaîne de valeur agricole (AVDP) qui avait soigné des plants de palmier à huile à hauteur de 540 000 pour une distribution ultérieure à quinze districts en Sierra Leone.

OCEAN Hub : forme les entrepreneurs africains engagés dans la protection des océans

Les océans sont menacés par la surexploitation et la pollution ; ce qui impacte l’environnement et l’économie, selon Agence Ecofin. Afin de préserver ces étendues d’eau en Afrique, l’accélérateur sud-africain, OceanHub, a lancé un programme de formation des entrepreneurs et d’accompagnement de leurs entreprises. OceanHub Africa, une initiative basée en Afrique du Sud qui accompagne des entrepreneurs dans la sauvegarde et la restauration des océans, lance un programme d’accélération en ligne de six mois pour accompagner des start-ups africaines. Ainsi, cet accompagnement consiste à faire bénéficier aux entrepreneurs engagés dans la préservation et la restauration de la santé des océans, d’un programme de renforcement des compétences commerciales et de développement personnel, et d’un soutien technique et financier. Le site rappelle que le programme cible les start-ups à but lucratif dont les activités ont un impact positif direct ou indirect sur les océans. Ces activités peuvent être répertoriées dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, la pollution ou la surexploitation des océans. Les candidats doivent disposer d’un service ou d’un produit évolutif disponible ou bientôt disponible sur le marché. Cependant, les candidatures sont enregistrées jusqu’au 5 mars 2021. Après une première présélection, les candidats devront encore passer une formation au pitch, dont le test final déterminera ceux sélectionnés pour le programme qui débutera en ligne le 6 avril prochain.  L’accélérateur a pour mission de soutenir les start-ups axées sur la préservation des océans dans le but de nourrir une économie respectueuse de l’environnement et rentable ; ce qui répond à l’objectif de développement durable 14. Ainsi, les candidats auront droit à des séances de mentoring pour les aider à entrer en contact avec des investisseurs et de nouveaux clients, et à développer leurs entreprises grâce à des contrats commerciaux et à des levées de fonds. Pour finir, Ecofin souligne qu’en Afrique, du fait des pêches abusives, du changement climatique et de la pollution, les océans sont menacés. Selon l’étude The New Plastics EconomyRethinking the future of plastics, en 2050, il y aura plus de produits plastiques dans les océans que de poissons, si aucune mesure forte, comme l’interdiction des matières plastiques n’est prise. Au-delà de l’impact sur l’environnement, la dégradation des océans a également des conséquences néfastes sur les activités du tourisme, de l’agriculture côtière, du transport maritime ou encore de l’industrie portuaire.

Formation pour les jeunes entrepreneurs « verts »

Après deux sessions de formation lancées depuis 2015, l’Association des femmes en économie verte (AFEV) entame son nouveau cycle de formation dans le cadre de son initiative « El Moukawalatya El Khedra » (l’entrepreunariat vert), parue à la Une de ce jeudi du site El Watan.com.  L’association vient, selon sa présidente, Mme Karima Kadda-Touati, de procéder à la signature des conventions avec les universités, l’USTHB de Bab Ezzouar, de Batna 1 (Hadj Lakhdar), de Bordj Bou Arréridj (Mohamed El Bachir El Ibrahimi), d’Oran1 (Ahmed Benbella) pour la mise en œuvre d’une formation dédié aux jeunes universitaires. Selon la responsable, cette initiative pourrait être élargie aux autres universités telles que Constantine 3, l’université de Tlemcen, l’université de Béjaïa et l’université de Boumerdès (Ahmed Bouguerra). EL Watan.com rappelle que ce programme est initié en partenariat avec le programme Middle East Partenership initiative (MEPI), et ce, pour mieux asseoir son appui à l’entreprenariat vert en Algérie et la création d’activités génératrices de revenus chez les jeunes issus des universités, écoles et instituts supérieurs. Le but de ces cycles de formation est essentiellement de stimuler l’esprit entreprenariat vert chez les jeunes et aussi de se « familiariser avec les méthodes managériales et techniques de création d’entreprise et start-up vertes », selon toujours Karima Kadda-Touati. Les jeunes étudiants porteurs de projets sont, à travers ce genre de formation, appelés à développer leurs capacités de réflexion pour des projets viables et innovants dans le cadre l’Ansej, Angem ou le Fonds d’investissement. Selon toujours le site, ce programme de formation s’étale sur une durée totale de dix jours, alterné par une semaine dédiée à la recherche et la collecte d’informations sur le terrain. Les cinq premiers jours concernent la connaissance de soi-même (qualité entrepreneuriale), faisabilité du projet, mariage personne projet et la gestion d’une micro-entreprise et start-up. Quant aux cinq derniers jours, les apprenants remplissent le Business Plan vert. Les participants, à cette formation, devront présenter leurs Business Plan vert au membre de jury pour l’évaluation finale de leurs projets verts. Pour ce troisième programme de formation et d’accompagnement, «il porte une attention particulière aux jeunes entrepreneurs orientés croissance verte ». « Les jeunes entrepreneurs verts, formés dans le cadre de notre programme de formation qui introduisent sur le marché une idée de projet innovante de produits et services verts à fort potentiel, seront pris en charge par un accompagnement personnalisé, leurs projets sont les plus difficiles, mais ils peuvent réussirent de véritables percées et générer ainsi plusieurs emplois verts », explique Karima Kadda-Touati. Comment se fait le choix des bénéficiaires ? « Notre choix s’est basé essentiellement sur le fait que ces universités ont organisé plusieurs actions de formation sur l’entrepreneuriat classique au profit de leurs étudiants et disposent ainsi d’un potentiel important dans ce sens, aussi, ces wilayas disposent de potentiels et de perspectives importantes de développement de filières de l’économie verte », développe encore la présidente de l’association. Pour rappel, l’association a été créée en 2013 et inscrit son engagement en faveur de la protection de l’environnement, et la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes en économie verte.

AFRIQUE : les changements climatiques, en tête des facteurs d’insécurité, à la Une ce jeudi du site d’information Afrik 21 

 Présentés comme la plus grande menace jamais rencontrée par l’homme dans l’histoire contemporaine, les changements climatiques affectent particulièrement l’Afrique. Le phénomène exacerbe les conflits et menace la sécurité alimentaire sur le continent qui émet pourtant le plus faible taux de gaz à effet de serre. Pour les dirigeants africains ayant pris part au débat de haut niveau du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le climat et la sécurité, du 23 février 2021, les changements climatiques font désormais partie des principaux facteurs d’insécurité en Afrique, révèle le site. Le réchauffement climatique s’impose de plus en plus parmi les causes générant des conflits en Afrique. L’ONU en est consciente et plus encore, les membres de son conseil de sécurité, qui viennent d’organiser un débat de haut niveau sur les relations entre climat et sécurité. Les échanges menés par visioconférence ont évoqué les graves risques sécuritaires liés au climat en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, en Somalie, au Darfour, dans le Sahel, au Mali et dans le bassin du lac Tchad. « Dans mon pays, nous vivons dans une insécurité permanente, en raison de nombreux facteurs qui placent le Soudan en tête de liste en matière de vulnérabilité climatique » affirme Nisreen Elsaim la présidente de l’United Nations Youth Advisory Group, dans les colonnes de Afrika 21. Dans le même esprit, Kaïs Saïed, le président de la Tunisie a rappelé que la résolution 2532 du Conseil de sécurité adopté le 1er juillet 2020, a confirmé que l’insécurité peut être provoquée par une multitude de facteurs, et pas seulement par un conflit armé. L’un de ces facteurs est l’aggravation de la pauvreté et de la rareté des ressources résultant du changement climatique, en particulier en Afrique, où ses effets sont particulièrement sévères. De fait, constate Afrik 21, là où le réchauffement climatique assèche les rivières, réduit les récoltes, détruit les infrastructures essentielles et déplace les communautés, il exacerbe par la même, les occasions et les risques de conflits. Aussi, une étude de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm a révélé que 8 des 10 pays accueillant les plus grandes opérations de paix multilatérales en 2018 se trouvaient dans des zones fortement exposées au changement climatique. Prenant la parole à son tour, le Secrétaire général de l’ONU a appelé les États membres à nouer des partenariats profonds au sein et au-delà du système des Nations Unies pour atténuer les effets aigus du climat sur la sécurité alimentaire, les ressources naturelles et les schémas de migration qui alimentent les tensions entre les pays et les régions. « Les plus pauvres — ceux qui ont le moins de sécurité — souffriront certainement. Notre devoir en ce moment est certainement de faire tout ce que nous pouvons pour aider ceux qui sont le plus en danger » explique António Guterres. Il a exhorté les donateurs et les banques de développement multilatérales et nationales à augmenter de 50 % leur soutien au financement climatique. « Les pays développés doivent eux aussi tenir leur engagement de canaliser 100 milliards de dollars par an vers le Sud. Un engagement qu’ils n’ont pas tenu en 2020 », a-t-il reconnu. Enfin, le conseil de sécurité de l’ONU organise des débats de haut niveau sur le lien entre le climat et la sécurité depuis 2007. L’institution est rendue à son 5e rendez-vous du genre, tandis que certains dirigeants continuent de mettre en doute l’affirmation selon laquelle la relation entre le climat et le conflit est causale, pointant plutôt le doigt vers des facteurs politiques et économiques.

Maimouna Diop / (Stagiaire VivAfrik)

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